RDC : le "CNPAV" promet de militer pour que l'administration Biden révoque la licence permettant l'utilisation des transactions en dollars attribuée à Dan Gertler

Le Congo n'est pas à vendre, Ph. Droits tiers.

Des réactions fusent au sein de la société civile après que le Trésor américain ait autorisé à l’homme d’affaire israélien Dan Gertler d’opérer des transactions en dollars. La synergie "le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) précise, dans une mise au point faite ce lundi 25 janvier, que les sanctions américaines contre Gertler demeurent encore contrairement à ce que disent d'autres sources.

"Les sanctions contre Gertler ne sont pas levées. Une licence a été seulement octroyée pour lui permettre à lui et ses sociétés de faire des transactions en dollars pendant un an. Les contours de cette licence ne sont absolument pas clairs et elle peut être révoquée à tout moment", précise le CNPAV.

Le Congo n'est pas à vendre qualifie de fragile cette autorisation d'opérer des "transactions en dollars" car ayant été prise par Donald Trump, qui n'est plus à la commande des États-Unis d'Amérique.

"Gertler a fait un lobbying intense, en recrutant le même avocat que Trump avait lors de sa procédure d’impeachment. C’est finalement 5 jours avant de quitter le pouvoir que Trump a autorisé cette licence. Elle est dont extrêmement fragile et a été adoptée par le même homme que celui ayant appelé à l’invasion du Capitole quelques jours avant", indique la mise au point du CNPAV. 

Cette synergie des ONG de la société civile dit mettre tous ses efforts en œuvre pour s’assurer que l’administration Biden revienne sur cette décision et adopte des sanctions fermes. Et confirme que Gertler reste sous enquête dans plusieurs pays, dont les états unis, où le département de justice détient déjà des preuves de corruption de Dan pour plus de $100m.

Précisons que le Trésor américain vient d’autoriser à l’homme d’affaire israélien Dan Gertler d’opérer des transactions en dollars. Cette licence permet donc à Dan Gertler, dès ce jour, d’effectuer ses opérations bancaires auprès de Citibank, la prestigieuse banque américaine, soit auprès d’autres banques à travers le monde. Ce, dans le respect des règles fixées par le Trésor américain.

Jordan MAYENIKINI