Butembo : coups de feu pour disperser les taxi-motos qui s’opposent à l’achat de plaque minéralogique  

Ph/actualite.cd

Les activités sont paralysées ce vendredi 8 janvier 2021 en ville de Butembo (Nord-Kivu). A la base, des échauffourées depuis ce matin entre les éléments de la police aux groupes des conducteurs des taxi-motos qui s’opposent à l’achat de la plaque minéralogique exigée par la province à tous les détendeurs des motos.

Les policiers de circulation routière qui voulaient poursuivre le bouclage, amorcé jeudi dernier, ont rencontré une forte résistance des taxi-motos qui jugent cher le prix de la plaque.

« Nous, conducteurs de taxi-motos gagnons difficilement 100 dollars le mois. C’est une occupation qui ne nous permet que d’avoir le pain quotidien de nos familles. Mais on nous demande de payer une plaque à 25 dollars, l’équivalent de 50 000 Fc ? C’est trop cher, c’est environ 50 courses sur un trajet de 4 km. C’est trop cher. Si les autorités nous la remettent à 5 dollars, on va payer, mais 25, non », nous explique Gervais, 26 ans, conducteur d’une moto taxi.

Pour l’instant, les manifestants barricadent les artères principales, notamment la Rue Président de la République ainsi que les boulevards Julien Paluku (ex-Rue Kinshasa) et Denis Paluku (ex-Rue d’ambiance).

A 10h30, entre les avenues Mgr Kataliko et Matokeo, des boutiques et magasins qui avaient ouvert leurs portes les refermaient. Le reporter d’ACTUALITE.CD a assisté aux altercations entre policiers et manifestants. Aux jets de pierre des manifestants, les policiers répondent par des coups de balles.

C’est depuis fin 2020 que la province a décidé de la vente de la plaque minéralogique pour tous les conducteurs des taxi- motos. C’est la Direction générale des recettes du Nord-Kivu (DGR-NK) qui se charge de la perception de la livraison de cette plaque qui revient à 25 dollars américains. Objectif : lutter contre la criminalité en province, en identifiant les propriétaires des motos et fournir à la province les moyens de sa politique.

Claude Sengenya