RDC : Katumbi et Bemba se rapprochent davantage de Félix Tshisekedi dans le cadre de l’Union sacrée

Moise Katumbi accueilli au Palais de la Nation lors des consultations/Ph ACTUALITE.CD

Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba sont à Kinshasa. Ils doivent rencontrer Félix Tshisekedi dans le cadre des articulations des modalités pratiques de leur adhésion à la matérialisation de l’Union sacrée de la nation prônée par le Chef de l’Etat. S’ils ne s’étaient pas montrés très diserts pendant les consultations, les deux leaders de Lamuka ont clairement affiché leur rapprochement à l’actuel pouvoir.

Au lendemain de l’annonce de la fin de l’accord politique FCC-CACH, Moïse Katumbi avait estimé que Félix Tshisekedi venait « d’apporter une réponse claire et précise aux attentes du peuple congolais. Je salue son courage et sa lucidité ». Il avait également dit, sans langue de bois, qu’il appuyait la volonté de l’ex-allié de Joseph Kabila « de placer la population au cœur de ses préoccupations et de chercher les voies et moyens de répondre à ses besoins ».

Pour sa part, Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial et politique de l’ex-gouverneur, soutenait que le 6 décembre 2020 était « un jour historique en RDC ». « Plus qu'un tournant démocratique décisif, il marque la 1ère véritable alternance pacifique au Congo. A chacun désormais de prendre toutes ses responsabilités et sa part dans le sursaut du pays », avait-il dit.

De son côté, Jean-Pierre Bemba était particulièrement actif, à travers les élus de sa famille politique, pour faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale dirigé par Jeanine Mabunda.

« J'ai suivi avec attention l'allocution du Chef de l'Etat Félix Tshisekedi. Nous partageons l'ensemble des préoccupations et résolutions exprimées lors de son adresse à la Nation », avait laconiquement dit le président du MLC.

Si aucun dessein n’est encore à prédire par rapport à la nouvelle alliance, il est possible que les échanges tournent ces derniers jours sur le positionnement par rapport à la future configuration de l’Assemblée nationale, le profil de l’informateur, les contours de la composition d’un éventuel gouvernement et même une projection sur le futur porte-parole de l’opposition.

Entretemps, il n’y a toujours pas remise et reprise entre le bureau Mboso et le bureau Mabunda et Ilunga Ilunkamba est toujours premier ministre. Une session extraordinaire est également attendue pour élire et installer le bureau définitif de la Chambre basse du parlement.