Makila vs Mulegwa : les avocats du journaliste relèvent le fait que les auteurs du rapport de l’Odep n’ont jamais été entendus

Les juges du tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema/Ph. ACTUALITE.CD

Le procès opposant le sénateur et ancien ministre des transports José Makila au journaliste de RFI Pascal Mulegwa s’est ouvert ce mardi 22 décembre au Tribunal de paix de Kinshasa-Ngaliema.

Le journaliste est poursuivi en diffamation par José Makila, après avoir cité dans un article un rapport de l’ONG Observatoire de la dépense publique (ODEP), l’accusant d'avoir détourné de l'argent de la société de Transport du Congo (Transco) pour financer sa campagne électorale. 

Alors qu’il ne s’était jamais présenté à l’étape de l’instruction, José Makila accompagné de ses avocats était bel et bien à cette première audience dudit procès.

Le camp Mulegwa a présenté ses moyens insistant sur le fait que les coaccusés, les auteurs du rapport de l’Odep qui met en cause Makila, n’ont jamais été invités à comparaître.

« Ils n’ont jamais été entendus, il n’y a jamais eu confrontation. Tous les actes d’instruction n’ont pas été posés », dit l'avocat Godefroid Kasongo, un des avocats du journaliste.

Il a aussi rappelé que le Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) n’a pas été saisi. Il a cité la loi organique qui crée cette institution d’appui à la démocratie qui prend également en charge les infractions commises par les journalistes. Il a demandé que la surséance de l’audience brandissant la prématurité de la procédure.

Les avocats de l’ancien ministre ont pour leur part rejeté l’argument selon lequel ils étaient obligés de passer par le CSAC. Pour eux, le fait que les coaccusés ne soient pas là n’empêche pas que Mulegwa ne soit poursuivi.

(Audience en cours).