Assemblée nationale: “le bureau Mabunda ne tombera pas, la pétition ne passera pas”, soutient le député PPRD Didi Manara

Le député national Didi Manara/Ph. Droits tiers

Les députés signataires des pétitions visant la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale ont remis, ce samedi 5 décembre, leurs documents aux mains d’un huissier de justice car tous les bureaux de l’administration de la chambre basse sont restés fermés. Ils accusent le bureau dirigé par Jeanine Mabunda entre autres de megestion et de fautes graves.

Pour le député national Didi Manara, président du groupe parlementaire PPRD, cette démarche est un “coup de pied dans l’eau car teintée de corruption”.

“Ils sont venus en petit nombre. Ils nous ont annoncé tambour battant qu'ils étaient à 260 et qu'ils allaient venir impressionner la masse aujourd'hui mais j'ai compté, ils ne sont même pas à 40 donc une trentaine. Je continue à insister et j'enfonce le clou, le bureau Mabunda ne tombera pas. Lorsque nous avons fait notre déclaration, nous étions autour de 200 sur le 300 mais eux sur le 260 ils sont une trentaine c'est qu'il n'ont même pas la conviction de la démarche qu'ils sont en train de prendre est la bonne puisque tentée de corruption”,  a déclaré Didi Manara.

Et de poursuivre:

“Le parlement c'est le saint des saints de la démocratie, c'est le graal de la démocratie, lorsqu'une démarche est teintée de corruption même le l'Eternel Dieu ne peut pas bénir une telle démarche. Le début a déjà annoncé la fin, cette démarche ne tiendra pas, Mabunda continuera avec son bureau”.

Contexte

Jeanine Mabunda et l’ensemble du bureau de l’Assemblée nationale sont visés par plusieurs pétitions réclamant leur départ. Parmi les pétitionnaires, il y a les députés du FCC, ceux du CACH et même ceux de l’opposition. Ils disent être plus de 250 à avoir apposé leurs signatures. Du côté du FCC, on écrit à la corruption. Le Conseil des sages de l'Assemblée nationale a été officiellement saisi par le bureau de Jeanine Mabunda. Des auditions et des confrontations seront organisées entre les prétendus corrompus et corrupteurs. Par cette action, le FCC espère que les députés corrompus seront sanctionnés. Certains pourront même perdre leurs sièges, disent les caciques de la plateforme de Joseph Kabila.

Berith Yakitenge