Goma : l'activiste Blackman Bausi libéré moyennant une caution

Les pierres jetées sur la chaussée lors d'une manifestation de la population à Goma/Ph Jonathan Kombi ACTUALITE.CD

Après six jours passés respectivement aux cachots de la mairie et du parquet près le tribunal de grande instance de Goma, l'artiste musicien et activiste Blackman Bausi, coordonnateur du mouvement citoyen Raiya Nasimama (Ndlr : le peuple se lève » a recouvré sa liberté ce mercredi 4 novembre 2020. Il a été arrêté le vendredi 30 octobre dernier alors qu’il s’était joint à une manifestation des femmes membres de la brigade d'assainissement de la mairie de Goma qui réclamaient leurs arriérés de salaire de 64 mois et protestaient contre leur mise à l’écart dans le projet en cours d'assainissement de la ville de Goma exécuté par le Fonds social de la République sur financement de la banque mondiale.

« Il vient d’être libéré. Notre militant a été arrêté sur base de la loi du plus fort. Il a été libéré moyennant paiement d'une caution. Nous avons payé 200 $ bien que l'infraction n'a pas été établie. On nous a dit que sans cette caution, il allait être envoyé à la prison centrale de Munzenze. Nous ne devrions pas laisser notre militant souffrir comme ça. C’est ainsi que nous avons tout fait pour avoir cette caution », témoigne un militant du mouvement citoyen Raiya Nasimama.

L'Action pour la justice, le développement et les droits humains (ADDH), une organisation de défense des droits humains a, dans un communiqué du 2 novembre dernier, fustigé cette arrestation manifestement « illégale et démocraticide ». L’organisation avait d'ailleurs exigé la libération inconditionnelle et immédiate de Blackman Bausi ainsi que la prise en compte par la mairie de Goma des revendications démocratiques des agents d’assainissement en payant leurs arriérés de salaire.

Jonathan Kombi, à Goma