Goma : enseignants et parents d’élèves dans la rue pour exiger « la rentrée scolaire apaisée »

Marche des enseignants et parents à Goma pour exiger la reprise des cours/Ph ACTUALITE.CD

Sur initiative de la société civile du Nord-Kivu, les parents et enseignants réunis au sein de leurs syndicats respectifs sont dans la rue depuis ce jeudi matin à Goma, pour exiger « la rentrée scolaire apaisée ». Leur marche est partie du bureau de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, au quartier Katindo et se dirige gouvernorat de province au quartier Himbi.

« La société civile du Nord-Kivu forces vives de la RDC demande à l'autorité provinciale une rentrée scolaire apaisée en faveur d'un enseignement de qualité par la signature de l’arrêté fixant les frais scolaires tels quel que proposé par le comité provincial de l'EPST Nord-Kivu 1 et appuyés par la thématique de l’éducation et recherche scientifique », peut-on lire sur les calicots tenus par manifestants.

Lors de la réunion d’évaluation le week-end dernier de leur mouvement de grève déclenché le 12 octobre dernier, jour même de la rentrée scolaire, les enseignants réunis au sein de l'intersyndical des enseignants du Nord-Kivu ont conditionné la reprise des cours par la signature par le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, d'un arrêté fixant les frais à payer par les parents.

« La synergie syndicale du Nord-Kivu (SYNECAT, SYNEP, SYECO) demande la signature de l’arrêté fixant les frais scolaires tel que proposé par le comité provincial de l'EPST NK1 », lit-on également sur les calicots des manifestants.

La manifestation en cours à Goma n'est pas encadrée par les éléments de la police. Elle a été interdite par le maire de Goma, Timothée Mwisa qui évoque les raisons d'ordre sécuritaire.

Depuis le lundi 12 octobre, date marquant la rentrée scolaire 2020-2021, plusieurs écoles publiques et conventionnées au Nord-Kivu n'ont pas encore ouvert leurs portes suite à la grève déclenchée par les enseignants. Ces derniers réclament l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, la prise en charge des non payés et des nouvelles unités ainsi que la suppression des zones salariales.

Ces mouvements de grève sont aussi observés dans plusieurs autres villes du pays dont Kinshasa où les élèves ont organisé cette semaine des manifestations publiques. D’autres manifestations d’élèves ont été réprimées mardi à coups de gaz lacrymogènes à Buka (Sud-Kivu.

Jonathan Kombi, à Goma