Criminalité urbaine à Goma : un nouveau meurtre en moins de 24 heures

Le rond-point Signers sculpté à l'image du volcan Nyiragongo/Ph Ley Uwera ACTUALITE.CD

La ville de Goma continue d’enregistrer des morts suite à l’insécurité grandissante causée par l’activisme des bandits armés. Le dernier cas en date remonte à ce lundi soir. Un cambiste, connu sous le nom de Doudou a été tué par balle au quartier Katindo (commune de Goma).

C’est le deuxième cas de meurtre en moins de 24 heures seulement après celui de dimanche dans le même quartier. Le cambiste a été tué devant sa porte alors qu’il revenait du travail, selon les sources locales. C’est le 8ème cambiste tué par balle depuis février dernier dans la ville de Goma.

« Nous sommes devenus de plus en plus une cible facile des hommes armés, jusque-là nous ne savons pas pourquoi, aujourd'hui dans la ville de Goma une poule à plus de valeur qu'un être humain. Une personne est tuée, nous faisons des déclarations dans les médias mais aucune enquête. Que les autorités trouvent en tout cas une solution.  Vous pouvez vous imaginer que dans la ville de Goma l'espérance de vie est devenue de 24h seulement ? Nous sommes congolais et nous avons droit à la protection », se plaint un cambiste exerçant au rond-point Rutshuru à Goma.

Le climat sécuritaire s’est sensiblement détérioré à Goma. Plusieurs incidents sécuritaires sont enregistrés par jour. Le maire de cette ville a fait d’ailleurs l’objet des critiques suite à ces propos mercredi dernier, appelant les auteurs de l’insécurité à observer une trêve, à ne pas tuer, voler, violer pendant le séjour du président de la république à Goma. Ils devraient attendre, d’après l’autorité urbaine, que le chef de l’Etat reparte à Kinshasa afin de reprendre les exactions. Et depuis le départ de Félix Tshisekedi de Goma le jeudi dernier, c’est le deuxième cas de meurtre par balle dans la ville volcanique.

Yvonne Kapinga