RDC : les rebelles rwandais du CNRD recrutent activement dans le territoire de Kalehe, selon un rapport de l’ONU

Un milicien dans l'Est de la RDC

Le tableau présenté par António Guterres, secrétaire général de l’ONU, sur la situation au Sud-Kivu fait état d’une évolution inquiétante. Dans son dernier rapport trimestriel, il explique que dans le nord de la province, du fait d’un vide sécuritaire provoqué par le redéploiement de certaines unités des FARDC vers d’autres zones de tension, les anciennes Forces démocratiques de libération du Rwanda/le Conseil national pour le renouveau et la démocratie ont commencé à recruter activement de nouveaux éléments, notamment parmi les jeunes du territoire de Kalehe. 

Ces combattants avaient été dispersés au cours des opérations des FARDC en décembre 2019. En janvier, plusieurs sources renseignaient que certains de ces combattants s’étaient installés à Kasika. D’après certains témoignages, ils s’adonnent également aux pillages des champs de la population locale. 

Pour le contexte, après de violents affrontements à Kalehe, plus de 2000 CNRD avaient étés rapatriés au Rwanda et d'autres avaient également trouvé refuge dans le territoire de Mwenga. 

Dirigé par le colonel Wilson Irategeka, le CNRD s’est séparé des FDLR en mai 2016 suite à un désaccord ancien autour de questions politiques, telles que le sort des réfugiés rwandais dans l’est du Congo. Ils sont regroupés au Sud-Kivu entre le massif de l’Itombwe et la région de Kilembwe, dans l’ouest du territoire de Fizi ; et au Nord-Kivu, au nord du village de Mweso.