Nord-Kivu : Sur plus 1200 combattants rendus, seuls 400 restent cantonnés à Mubambiro, « c’est la preuve que ce système ne marche pas », conclut Tshisekedi

Des armes récupérées par les FARDC auprès des miliciens au Nord-Kivu/Ph ACTUALITE.CD

Félix Tshisekedi est convaincu qu’il faut une nouvelle politique de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des combattants dans l’est de la République Démocratique du Congo. Il a été ce jeudi 8 octobre à Mubambiro, près de Goma où il y a un centre de cantonnement des combattants qui se sont rendus à l’armée.

A Mubambiro, Tshisekedi a fait un constat désolant. La plupart de combattants ont déserté le site pour retourner dans le maquis. Pour lui, l’actuelle politique en la matière « ne marche pas du tout ».

« Je suis allé à Sake, je me suis arrêté à Mubambiro où j’ai rencontré des rendus qui malheureusement au départ étaient à 1200 m’a-t-on dit, et présentement ils sont 400. Donc ça c’est la preuve que ce système ne marche pas du tout et qu’il faut aller très vite pour ne pas décourager ces compatriotes qui acceptent volontiers leurs activités dans les groupes armés et de revenir dans la vie de tous les jours. C’est pour ça que je vous ai parlé de revenir ici parce que j’ai un programme. », a dit le chef de l’Etat au cours d’une conférence de presse à Goma.

Il annonce en même temps avoir décroché fonds de la Banque mondiale pour financer le processus DDR dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Cette- fois-ci la manière de procéder sera « autrement ».

« J’ai eu une très longue séance de travail avec les trois gouverneurs des provinces les plus en crise de notre pays (l’Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu), à laquelle j’avais associé la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies et le représentant pays de la Banque mondiale … J’ai obtenu 50 millions USD qui vont nous permettre de commencer les premières opérations de DDR. Cette fois-ci nous allons procéder différemment. », a affirmé Félix Tshisekedi.

Dans un rapport présenté mercredi au conseil de sécurité, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU a demandé à Kinshasa de prioriser un dispositif DDR « national et cohérent ».