RDC: suite au vol des cornières, un pylône de la SNEL s'écroule, une partie de Kinshasa et du Bandundu dans le noir depuis dimanche

Un pylône de la ligne haute tension de la SNEL s'est écroulé le dimanche 4 octobre tôt le matin pendant la pluie. Comme cause de l'écroulement de ce pylône au niveau du village Iye, à proximité du quartier Kimpoko, dans la commune de Maluku, dans la banlieue de Kinshasa, le vol des cornières qui soutiennent les différentes parties métalliques.

L'effondrement de ce pylône a plongé la ville de Bandundu, la localité de Bukanga Lonzo et une partie de l'est de Kinshasa dans le noir notamment la commune où a eu lieu cette barbarie.

" Il y a des malfrats qui volent à la longueur de la journée nos cornières galvanisées SNEL qui constituent le pylône. Quand on retire les cornières, le pilonne devient fragile et lorsqu'il y a un vent violent, il ne sait plus résister et il tombe. Le pylône est tombé le dimanche vers 8h sous la pluie accompagnée de la tempête. Nos lignes sont protégées, quand il y a un défaut, nos relais de protection nous signalent et nous indique à peu près la distance du défaut. Les équipements ont vite repérer le défaut. L'impact est que la ville de Bandundu, la cité de Maluku, Bukangalonzo et une partie est de Kinshasa sont dans le noir depuis dimanche", a expliqué Marie-Thérèse Nuniabu Lukusa, directrice du département de transport ouest de la SNEL, après sa visite sur le lieu ce mardi 6 octobre.

Les équipements sont à pied d'oeuvre pour rétablir la situation. Ces dernières se donnent 12 jours maximum pour éclairer de nouveau les entités touchées.

"On a revisité quelques pylônes qui sont dans les environs, on a trouvé qu'on aussi volé quelques cornières. On est en train de les remplacer. On est dans le démontage du pylône écroulé et les travaux pourront prendre 12 jours maximum", a rassuré la DTO Marie-Thérèse Nuniabu.

Le drame serait encore plus grave, explique la SNEL. Cela ne l'a pas été juste parce que le pylône en question est placé sur une colline contrairement aux autres pylône des environs.

"Voler n'est pas bon. Est-ce qu'il sait ce qu'il a fait ? Peut-être, il se trouve aussi dans le noir. Il a affecté les gens de Bandundu, ces gens là n'ont rien avoir avec le vol qu'il a perpétré sur nos lignes", a fustigé Mme. Muniabu Lukusa.

Les actes de vandalisme des installations de la société nationale d’électricité (SNEL) se multiplient de plus en plus à travers le pays. Des vols des câbles sont récurrents même aux barrages d'Inga. Dans le grand Katanga se sont les câbles en cuivre des lignes de transport sont les principales cibles. Près de 3000 mètres sont déjà volés depuis 6 ans dans cette région.
La SNEL a, toujours, qualifié ceci de « fléau et crime économique ».

Fonseca MANSIANGA