Le Tribunal militaire garnison de Bukavu a condamné à la peine de mort le soldat de première classe Logo Dedonga Claude auteur de la tuerie de 14 personnes et 10 blessés la nuit du 30 juillet 2020 à Luvungi dans la plaine de la Ruzizi.
Le verdict est tombé la soirée de ce 25 septembre 2020 à la place de l'indépendance à Bukavu.
Ce militaire était poursuivi pour meurtres, tentative des meurtres et omission volontaire de l'arme de guerre.
Après l'audition des témoins, 2 autres griefs ont été ajoutés notamment le viol et l'extorsion des biens.
" Alors qu'il commetait son forfait, il a violé une femme âgée",a déposé un témoin.
Un autre témoin a ajouté : " il a tenté de violer une autre femme mais qui a refusé et a été assassiné".
" Il a extorqué aussi des téléphones et des biens des gens avant de commettre son forfait et qui a tout déclenché" a conclu un troisième témoin.
A l'issue des plaidoiries, la partie civile a sollicité la condamnation in solidium avec l'État congolais.
" Les engagements de Dedonga engagent aussi l'état congolais car engagé par l'état Congolais. Dans son parcours comme relatait n'eut été l'arme de guerre il y aurait résistance. En outre l'état congolais a failli à son devoir en recrutant un homme pareil sorti d'un groupe armé ne connaissant même pas lequel. Il y a une faute de recrutement de l'Etat congolais. L'état Congolais est doublement responsable" a plaidé maître Cubaka Cicura de la partie civile et a demandé réparation.
Dans son prononcé, le Tribunal a retenu ces 4 charges contre Logo Dedonge. Il s'agit de meurtres, tentative de meurtres, viols, et extorsion des biens avec comme peine des morts comme verdict.
Condamné in solidium avec le militaire, le Gouvernement congolais a été sommé à des amendes de sommes équivalentes en franc congolais à 25.000 dollars pour les blessés, 500.000 francs congolais pour les meurtres, 5000 dollars pour viols et 1000 dollars pour l'extorsion des téléphones et argent.
Ouvert le mercredi 23 septembre à Bukavu, le procès s'est clôturé ce 25 septembre, dès la première audience le prévenu avait plaidé coupable mais avait évoqué la légitimité défense.
Justin Mwamba