Six (6) pensionnaires sur une centaine de la maison carcérale d'Iyombe à Inongo (Maï-Ndombe) souffrent de la malnutrition. A ACTUALITE.CD, Papy Tshitenge Tshitenge, directeur adjoint de cette prison indique que le diagnostic a été fait en début de la semaine par les professionnels de la santé attachés à la prison centrale d'Iyombe à Inongo qui ont également notifié des cas de la malaria.
M. Tshitenge s’inquiète de l’indifférence des autorités malgré plusieurs cris de détresse.
« La malnutrition bat son plein ici dans cette prison où nous avons atteint un nombre de six personnes suite à la mauvaise prise en charge. Hormis la malnutrition, la malaria fait aussi rage ici. Nous déplorons tous les jours mais il n'y a pas de solution de la part de l'Etat congolais. Les prisonniers n'ont pas des médicaments ni des ressources. Que les autorités du pays nous viennent en aide parce que ceux qui sont ici comme prisonniers ont la même qualité que ceux qui sont à Kinshasa. Depuis le début de cette année en cours, nous n'avons reçu aucun don ou fonds de la part de l'Etat congolais. Ces derniers temps, nos prisonniers sont affamés et nous n'avons pas quoi à les nourrir. Nous sommes en train de cueillir les mangues pour vendre afin que nous attrapions un peu d'argent pour nourrir les locataires de cette maison carcérale. Et parfois, ces derniers quémandent pour leur survie », a t-il déclaré à ACTUALITE.CD
Ce dernier a appelé le gouvernement provincial et les philanthropes à venir en aide aux prisonniers.
« Si le gouvernement central ne fait rien, que la province prenne cette responsabilité car cette prison est dans la province du Maï-Ndombe. Que l'exécutif provincial nous assiste car s'il ne le fait pas, où irons nous pour crier ? Par ailleurs, je demande aussi aux volontaires d'aider ces frères et sœurs qui sont ici. Le peu des colis qu'ils apporteront ici nous seront grands et nous l'accueillerons avec un grand cœur et beaucoup d'amour », a ajouté Papy Tshitenge Tshitenge.
Depuis la rupture d'approvisionnement de l'Etat congolais dans cette maison carcérale, les détenus derniers ne vivent que des aides de la communauté d'Inongo. Cette semaine, trois femmes volontaires leurs avaient apporté à manger. Notons que cette prison ayant la capacité d'accueil de 150 détenus en compte en ce jour une centaine dont une dizaine de condamnés et tous sont les hommes.
La situation est quasi la même dans les autres prisons du pays. A la prison centrale de Bunia (Ituri), par exemple, plus de 500 cas de malnutrition ont été recensés dont deux décès notifiés à fin d’août dernier. En conseil des ministres le 4 septembre dernier, Félix Tshisekedi a « attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité de prendre toutes les dispositions pour éviter la survenance d’une telle situation qui ne peut laisser aucun responsable indifférent. »
Blaise Mabala, à Inongo