Ituri : après le cessez-le-feu unilatéral décrété par les miliciens de CODECO à Djugu, leur prise en charge n’est pas assurée, regrette le maire de Bunia

ACTUALITE.CD

Les miliciens de CODECO arrivés ce vendredi matin dans la ville de Bunia prétendent notamment revendiquer une prise en charge par les autorités. Ces combattants jusque-là armés ont décrété un cessez-le-feu unilatéral depuis un mois dans le territoire de Djugu suite aux négociations avec la délégation dépêchée de Kinshasa par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Le maire de la ville de Bunia, Ferdinand Lebilye confirme que ces combattants qui se sont regroupés au village Ezekere, près de Bunia ne sont pas pris en charge.  

« Après leur sensibilisation (par la délégation venue de Kinshasa), ces miliciens ont préféré se regrouper au village Ezekere proche de Bunia. Les échanges ne se sont jamais arrêtés, il y a toujours de contact entre les deux parties. Mais ils sont en train de poser le problème de leur prise en charge surtout alimentaire en ce moment. Ce qu’ils sont en train de revendiquer, ça n’a pas encore été fait », a dit à ACTUALITE.CD le maire de la ville de Bunia.

Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo dit aussi que les miliciens réclament que « leur prise en charge soit assurée parce qu’ils étaient regroupés vers Ezekere où ils ne sont pas pris en charge. »

Les actes de violence ne sont pas encore rapportés. Mais la psychose gagne à Bunia. Les miliciens demandent également la libération de leurs compagnons détenus à la prison centrale de la ville. Au quartier Bankoko où se trouve la prison, la population est restée à la maison, les activités sont quasiment fermées.

Franck Asante, à Bunia