Le monkey pox ou la variole de singe est citée parmi les épidémies présentes dans le pays. Elle sévit au Sankuru et dans les autres provinces couvertes par la forêt équatoriale. Selon le chef de division provinciale de la Santé dans la province du Sankuru, Aimé Alengo, 141 cas sont déjà enregistrés, avec 10 décès.
La maladie est plus visible chez les enfants de moins de 5 ans.
« Actuellement, la province fait face à une épidémie, au niveau de la zone de santé de Katakokombe, celle de monkey pox ou la variole de singe, qui est une zoonose virale, c’est-à-dire qu’elle est transmise à l’homme par l’animal. De la première semaine de la surveillance jusqu’à la 33ème, nous avons enregistré 141 cas confirmés, avec 10 décès. Ce qui nous a donné un taux de létalité de 7%, c’est vraiment très élevé, parce que les études nous montrent que le taux de létalité pour le monkey pox varie entre 1 et 10%. La tranche d’âge la plus touchée est inférieure à 5 ans, parce que ces enfants sont plus en contact avec les parents qui reviennent du champ et de la chasse, et consomment également la viande », affirme à ACTUALITE.CD, Dr Aimé Alengo.
La maladie est transmise par la consommation des animaux retrouvés morts dans la forêt.
« Nous faisons partie de quelques pays d’Afrique qui ont encore des cas de cette maladie. La transmission de cette maladie peut aussi être interhumaine, c’est-à-dire dans des milieux ruraux où les principales occupations sont la pêche, la chasse et l’élevage, lorsque celui qui a attrapé le monkey pox en consommant des primates, et des rongeurs trouvés déjà morts dans la forêt, est en contact physique avec d’autres personnes, il a la capacité de propager l’infection autour de lui. Les symptômes de cette maladie sont souvent les éruptions cutanées, la fatigue, et les difficultés respiratoires. Mais il n’y a pas une prise en charge appropriée, comme elle est d’origine animale, la prise en charge est symptomatique », ajoute-t-il.
Le chef de division provinciale de la Santé dans la province de Sankuru assure avoir renforcé la sensibilisation, posé un diagnostic comportemental et un diagnostic communautaire, et s’est rendu compte « que la population est tellement pauvre que la forêt est la seule source de revenue », mais reste quand même confiant que si la population adopte un comportement responsable en évitant de consommer les primates ou rongeurs trouvés morts dans la forêt, la maladie pourrait être maîtrisée.
Thérèse Ntumba