Kinshasa : la marche de soutien à Kamerhe arrêtée au niveau du RP Mollaert

les militants de l'UNC lors de la marche de soutien à Kamerhe ce vendredi 7 aout

Partie de l’avenue de l’enseignement (Kasa-vubu), la marche de l’Union pour la nation congolaise (UNC) afin d’exiger la libération de Vital Kamerhe, condamné à 20 ans de travaux forcés, s’est arrêtée au niveau de Rond-point Mollaert entre les communes de Ngiri-ngiri et Bandalungwa.

Sur place, les éléments de la police nationale congolaise (PNC) ont érigé des barrières pour empêcher les militants de l’UNC de foncer vers la prison centrale de Makala dans la commune de Selembao où leur leader est détenu.

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Dans leur mémorandum lu par Aimé Sangara, secrétaire général ai du parti, l’UNC note que les manoeuvres occasionnées par ce procès visent à nuire à la personne de son leader. 

“ (...) la consternation est d’autant plus grande à la suite du refus à 8 reprises à sa demande de liberté provisoire au moment où il est de notoriété publique et qu’il a rendu de grands et loyaux services à la République depuis plus de 30 ans et que sa fuite n’est pas à craindre, violant ainsi le principe fondamental de droit pénal selon lequel la liberté est la norme et la détention l’exception. Au vu de ce qui précède, l’UNC dénonce avec la dernière énergie les manoeuvres dilatoires visant à nuire à la personne de Vital Kamerhe au travers un procès dont le caractère politique n’est plus à démontrer ”, dit le mémorandum.  

Le parti de Kamerhe dit fustiger également “une justice à deux vitesses” car, poursuit le mémo, “dans le même dossier, il est surprenant que certains prévenus ont bénéficié de la liberté provisoire”. 

L’UNC, qui dit toujours croire à l'innocence de Kamerhe, appelle à l’implication personnelle du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi pour que soit garanti un procès équitable dans cette affaire.

A Kinshasa, la marche de l’UNC était interdite par les autorités. Plusieurs autres manifestations des partisans de Kamerhe sont organisées ce vendredi notamment à Goma, Kalemie, Bukavu, Walungu.

Vital Kamerhe avait interjeté appel contre le jugement du tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Après une courte audience ce vendredi à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, l’affaire est de nouveau renvoyée au 21 août prochain.

Ivan Kasongo