RDC : pour Jeanine Mabunda, l’insécurité qui sévit à l’Est constitue un défi à relever pour préserver l’intégrité du pays

Jeanine Mabunda, présidente de l'Assemblée nationale (Photo Droits Tiers)

Jeanine Mabunda évoque, dans son discours au cours de la plénière de clôture de la session ordinaire de mars tenue ce mercredi 22 juillet, l’insécurité grandissante en constante augmentation à l’Est de la RDC. C’est notamment dans les hauts-plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira, plus précisément dans les territoires de Aru, Djugu, Mambasa, Kirumu et Mahagi.

Pour la présidente de l’Assemblée nationale, des actes de terrorisme qui ont lieu dans ces endroits constituent des défis sécuritaires que doivent relever le pays pour préserver son intégrité.  

« Nous reconnaissons que nous avons des défis sur le plan sécuritaire avec la résurgence des tensions multiformes, notamment, avec l'alarmante nouvelle, à vérifier, d'un massacre de plus de 220 personnes, sur les hauts-plateaux de Fizi, Mwenga, Uvira dans la nuit du 16 au 17 juillet. Les violences récurrentes et cruelles dans les territoires de Aru, Djugu, Mambasa, Kirumu et Mahagi, qui ont donc quitté Bunia qui était l'épicentre et qui ont tendance à s'étendre dans cette zone. Ce qui constitue une préoccupation et inévitablement dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Nous pourrions citer d'autres provinces mais dans les chaînes des atrocités, celles-ci doivent retenir l'attention urgente. Nous réaffirmons aussi que notre priorité doit rester l'intégrité du Congo dans la paix et la cohésion nationale », a déclaré Jeanine Mabunda.

Elle a aussi, dans son discours, compati avec toutes les victimes de ces actes atroces et a encouragé la police et l’armée du pays.

« Nous réaffirmons nos encouragements à la police et à l'armée congolaises. Nous transmettons notre compassion à nos populations victimes du terrorisme et de l'insécurité », a-t-elle ajouté.

Pour rappel, la session de mars aurait dû être clôturée le 15 juin dernier. Cependant, en raison de l'état d'urgence sanitaire décrété par le Président de la République et prorogé à six reprises par le parlement, cette clôture n'avait pas eu lieu. Lors de la prorogation de l'état d'urgence pour la sixième fois, la plénière de l'Assemblée nationale avait demandé au gouvernement de présenter le plan de sortie qui devrait marquer la reprise normale de certaines activités.

Ce mercredi 22 juillet, les députés vont en vacances parlementaires de 45 jours, avant de revenir pour la session budgétaire.

Bérith Yakitenge