Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga, dénonce l'acharnement des députés provinciaux de l'Udps et l'Unafec sur lui après la découverte de 3 corps de présumés manifestants contre la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la CENI le 9 juillet dernier à Lubumbashi.
Après ses échanges ce mardi 21 juillet avec le bureau de l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga autour de ces présumés meurtres et tant d'autres questions d'insécurité, le chef de l'exécutif provincial pense que les élus provinciaux de l'UDPS et UNAFEC devrait plutôt collaborer avec la commission d'enquête mises en place que de " s'exprimer maladroitement" à son égard.
" Les enquêtes sont en cours et il n'était pas opportun pour que les députés, quelque soit leur tendance politique, s'expriment maladroitement à notre égard, en politisant l'affaire, alors que c'est un dossier qui est en justice. Quand il y a des problèmes comme le cas des morts d'hommes, nous sommes tous préoccupés, nous avons le même souci que les députés. Tous, nous sommes persuadés que ce n'est pas un bon climat, nous militons pour la paix et nous voulons que tout le monde habite ici chez nous en province sans se faire de soucis " a dit ce mardi Jacques Kyabula Katwe , gouverneur du Haut-Katanga.
A lui d'ajouter :
" Ce serait mieux que les députés, s'ils ont des éléments supplémentaires, les déposent à la commission d'enquête ou auprès du parquet".
Trois corps ont été découverts dans la rivière Lubumbashi après les manifestations anti Malonda organisées par de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), fédération de Lubumbashi. Le parti présidentiel qui dresse un bilan de cinq morts dans ses rang , avait précisé que ces trois corps sont bel et bien ceux de ses militants. Les députés provinciaux de l'UDPS et de leur allié UNAFEC avait laissé entendre que le gouverneur Jacques Kyabula aurait joué un rôle dans la sécurisation des manifestants.
Le gouvernement provincial avait annoncé l'ouverture des enquêtes au niveau du parquet pour établir les responsabilités dans cette épineuse question de découverte de trois corps dans la rivière Lubumbashi. Le même appel a été lancé par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme.
José Mukendi