Jusque-là chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements, le général Gabriel Amisi (Tango Four) a été nommé Inspecteur Général des FARDC. Il laisse la place au lieutenant général Yav Kabey Jean Claude. Gabriel Amisi remplace John Numbi.
Gabril Amisi était dernièrement très impliqués dans les opérations dites de grande envergure dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ainsi qu’en Ituri.
Selon la loi organique qui régit l'inspectorat général des Forces armées, l’inspecteur général des Forces armées a pour missions d’assurer le contrôle de l’application de la loi, des directives et des instructions relatives au fonctionnement des forces armées. Cela implique notamment le contrôle de la gestion rationnelle des ressources humaines et matérielles mises à la disposition des différentes forces. Il assure aussi le contrôle et l’exécution des dotations budgétaires allouées aux forces armées. Il est en charge aussi du contrôle de l’adéquation et de la fiabilité du matériel et des équipements ; l’évaluation des performances et des capacités opérationnelles des unités. »
Un des hommes forts du système sécuritaire depuis environ deux décennies, Tango Four est également accusé de plusieurs cas d’atteintes aux droits de l’homme.
« Le général Gabriel Amisi c’est quelqu’un qui inquiète beaucoup, on a documenté son implication dans des violations des droits humains depuis longtemps et le soutien aux groupes armés et on pense qu’il est parmi les officiers problématiques qui constituent la barrière aux initiatives pour la paix et la stabilité. », a avait dit à ACTUALITE.CD Ida Sawyer, directrice adjointe pour l’Afrique à Human Rights Watch (HRW), en septembre 2019, au sortir d’une rencontre avec Félix Tshisekedi.
Pour rappel, en décembre 2016, Gabriel Amisi Kumba avait été sanctionné par le Conseil de l’Union européenne pour son rôle dans les « entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l'homme qui y étaient liées ».
Alors qu’il était chef d’état-major adjoint chargé de la logistique des troupes du RCD-Goma, Gabriel Amisi est accusé par certaines ONG dont HRW d’avoir été à la tête de troupes qui, en septembre 2002, ont massacré au moins 56 civils et en ont probablement enlevé beaucoup d’autres, lors d’une offensive contre une milice maï-maï alliée au gouvernement congolais à Kisangani.