Ituri : après une rencontre avec le Premier ministre, le député Gratien Iracan fait part de la promesse du gouvernement pour une "solution urgente" notamment aux tueries à Djugu

Le député Gatien Iracan a annoncé ce mardi 14 juillet avoir rencontré le Premier ministre, Sylvestre Ilunga pour lui faire part de la situation sécuritaire préoccupante en Ituri, caractérisée notamment  par les tueries des civils dans le territoire de Djugu et la présence massive des armes de guerre à Bunia, chef-lieu de la province.

Le député a dit la volonté du gouvernement de trouver une "solution urgente" pour l'Ituri.

" Après notre alerte, le premier ministre nous a reçu. Il a accepté de pouvoir donner une solution le plutôt possible à notre légitime revendication. Il a saisi le ministre de la défense pour pouvoir trouver solution en urgence à cette difficulté. Nous ne voulons pas qu'il y ait encore drame", a fait savoir le député Gratien Iracan, après audience avec Sylvestre Ilunga Ilunkamba, premier ministre.

Il met l'accent sur la prise de conscience et le sens de responsabilité du gouvernement.

" Nous insistons et en appelons à la responsabilité de tout un chacun. Trop c'est trop, nous ne pouvons plus accepter que nos populations continuent à périr alors que nous avons un gouvernement légalement établi", insiste-t-il.

M. Iracan fustige ce qu'il qualifie de "désinformation" du comité provincial de sécurité de l'Ituri sur la situation sécuritaire dans cette partie du pays. 

" Nous sommes en train de déplorer le fait  que le comité provincial de sécurité donne des fausses informations au gouvernement central. On donne l'apparence comme si tout allait bien en Ituri alors que sur terrain, la population est en train de souffrir et mourir. Nous exigeons que ce comité livre les vraies informations. Parce qu'on ne peut pas comprendre qu'au niveau central, le conseil des ministres affirme que tout va bien mais la population continue de vivre son calvaire et mourir tous les jours", dénonce-t-il.

Cet élu de Bunia dans la province de l'Ituri avait donné l'ultimatum de 30 jours aux institutions de la République pour mettre fin à la situation intenable de l'Ituri, invitant les populations locales à une "résistance populaire".

Berith Yakitenge