Parti du rond-point Petrobaje au centre-ville de Gemena, les manifestants de Lamuka ont pris la direction du marché central de la ville. Arrivés au rond-point Penda, ils ont fait face à une forte présence de la police, qui leur a barré le passage.
Après des négociations entre la police et les cadres de Lamuka, aucun compromis n'a été trouvé. Le mémorandum a finalement été lu devant la presse sur place malgré la détermination des manifestants, qui voulaient à tout prix continuer avec la marche.
" Nous, plateforme Lamuka Sud-Ubangi, demandons à ceux qui nous gouvernent de se désolidariser de ce groupe de gens qui veulent à tout prix prendre en otage le pouvoir du Peuple congolais en raison de leurs intérêts égoïstes. Aujourd'hui, le Peuple Congolais en général est plus que déterminé pour reprendre son destin en mains ; qui depuis des décennies, confisqué par ce groupe d'individus mal intentionnés ", peut-on lire dans leur mémorandum.
Contexte
Depuis l'entérinement de Ronsard Malonda à la plénière de l'Assemblée nationale le 2 juillet dernier, plusieurs organisations sociopolitiques ont appelé à multiplier des manifestations pour exiger avant tout les réformes et l'audit de la CENI dont le rapport général sur le processus électoral passé n'est jamais examiné à la chambre basse du parlement.
Bemba, Fayulu, Katumbi et Muzito, leaders de Lamuka, ont dans leur dernier communiqué, dénoncé "les manoeuvres frauduleuses du FCC pour une fois de plus désigner les élus du sommet à la base, en se substituant au peuple congolais".
La marche de Lamuka va intervenir après celle organisée par le CLC et les mouvements citoyens, ainsi que celle de l'UDPS pour la même cause. Au moins deux personnes dont un policier ont été tuées jeudi dernier lors de la marche de l'UDPS, mais cette dernière parle de six de ses militants tués.
Alexandre Robert MAWELU, à Gemena