Ituri : un mort et une dizaine de personnes enlevées lors d’une incursion attribuée aux combattants ADF à Irumu

Photo ACTUALITE.CD.

Une personne a été tuée et une autre blessée lors d'une incursion menée la nuit de dimanche à ce lundi 6 juillet par des présumés combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) au village Botonga, dans la chefferie de Banyali Tshab (territoire d’Irumu). 

D'après Raphaël Lingasabenago,  président de la société civile locale, plus 15 personnes ont été enlevées par ces hommes armés lors de cette incursion.

"Les rebelles ougandais des ADF ont fait leur incursion nuitamment. Pendant leur forfait nous avons perdu un de nos compatriotes qui est un enfant de moins de 18 ans. Il y a également un blessé qui est actuellement à l'hôpital de Tchabi. Ils ont pillé des boutiques et plusieurs produits agricoles notamment les maïs, haricots. Ces inciviques ont enlevé plus de 15 personnes. Ces gens seraient utilisés pour transporter leurs butins.", a-t-il dit à ACTUALITE.CD. 

Ce responsable de la société civile déplore l’absence de l’armée dans la région, qui a permis aux assaillants d’opérer tranquillement. 

" Ces gens ont opéré tranquillement suite à l'absence de l'armée dans cette région. L'intervention de l'armée est venue en retard pendant que la quasi totalité des habitants de ce village avait déjà pris fuite. C'est pourquoi nous appelons comme toujours les autorités sécuritaires à déployer un effectif important des militaires pour venir nous sécuriser ici.", plaide Raphaël Lingasabenago.

Ce n’est pas la première incursion des présumés combattants ADF dans cette partie du territoire d’Irumu. Cette attaque intervient après celle du 20 juin dernier dans le village Vukaka dans cette même chefferie et qui avait causé la mort de 10 personnes. L'armée n'a pas encore réagi face à ces multiples attaques. 

Les combattants ADF coincés par l’armée dans la province du Nord-Kivu ont trouvé refuge en Ituri où depuis le début de cette année ils ont multiplié des attaques dans les territoires de Mambasa et d’Irumu.

Franck Asante, à Bunia