RDC-Beni : au moins 63 civils tués par ADF dans le secteur de Ruwenzori depuis février

Actualite.cd

La société civile du secteur de Ruwenzori, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) a fait  ce samedi 27 juin, un décompte de 63 civils tués par les combattants d'Allied Democratic Forces (ADF) depuis le 17 février 2020.

Son président Batolene Wilson,qui s'est confié à ACTUALITÉ.CD, à l'occasion d'une journée de deuil observée dans cette zone pour pleurer toutes les victimes des massacres, hier samedi 27 juin. La plupart des tueries des civils ont été enregistrées dans les villages de Halungupa, Makisabo, Loselose, Mighende et Kanana. L’attaque la plus meurtrière reste celle perpétrée vendredi dernier à Bahatsa, à six kilomètres du village de Mwenda. La société civile locale qui condamne ces tueries, accuse l'armée d'intervenir souvent en retard lorsqu’il y a des alertes faites sur le mouvement des assaillants.

"C'est la lenteur d’intervention de l’armée qui est à la base de ces tueries. Par exemple, pour les tueries de Bahatsa, on avait pris en otage les civils vers 11 heures, les services de sécurité avait reçu l'alerte une heure et demie après mais à cause des difficultés pour atteindre le lieu, l’armée n’y est parvenu que le lendemain, les otages étaient déjà malheureusement déjà exécutées”, explique à ACTUALITÉ.CD, Jérémy Kule Mbweki, président de la société civile de Mwenda.

Selon le constat fait par ACTUALITÉ.CD, il se pose une difficulté de locomotion et une insuffisance de soldats dans plusieurs coins du secteur de Ruwenzori. Des militaires y ont été récemment déployés après que des tueries des civils ont pris de l'ampleur. Par exemple à Bahatsa où 9 personnes ont été tuées vendredi dernier il n'y avait aucune position de l'armée, les militaires sont venus de six kilomètres pour poursuivre les rebelles. La présence policière est quasi inexistante dans la zone, quelques policiers qui étaient dans des grandes agglomérations comme Mwenda ont dû quitter la localité.

Yassin Kombi depuis Mwenda