L’Eglise du Christ au Congo (ECC) se dit "surprise et profondément choquée" après la déclaration de la "haute hiérarchie" de l’Eglise Kimbanguiste lue le samedi à partir de Nkamba par le Révérend Katembo Meya Monyo, Représentant 1er suppléant, Président général de la Commission de discipline et réconciliation, au sujet de la candidature attribuée à l’Eglise Kimbanguiste pour la présidence de la Commission Électorale nationale indépendante (CENI).
Dans une déclaration à ACTUALITE.CD ce dimanche 21 juin, Pasteur Eric Nsenga, porte-parole de l'ECC rapporte que lors des débats sur le fond du dossier de chaque candidat, le Représentant de l’Eglise Kimbanguiste à la plateforme des confessions religieuses avait affirmé avec "véhémence et sans rire" que Ronsard Malonda était bel et bien le candidat de l’Eglise Kimbanguiste.
Eric Nsenga précise qu'à la question de savoir si la haute hiérarchie de l’Eglise Kimbanguiste avait été contactée à ce sujet, le même Représentant avait affirmé avoir parlé personnellement avec son chef spirituel et a reçu de lui une recommandation personnelle.
"Fort de ces éléments contradictoires et indignes, pour la plateforme des confessions religieuses, l’ECC se rend bien compte de la nécessité de revoir la qualité des délégués des confessions religieuses au sein de la plateforme car mentir et désorienter le travail de la plénière des Chefs des confessions religieuses est un acte de haute trahison à la dignité et à la crédibilité de cette même plateforme", a déclaré pasteur Éric Nsenga
"L’article 8 de la charte a été volontairement et intentionnellement violé pour des intérêts personnels. Par ces motifs, l’ECC annonce que toutes les conséquences de droit et de fait seront tirées", a-t-il ajouté
L'ECC salue par ailleurs, "la grandeur d'esprit et le patriotisme" de la Haute hiérarchie de l'Eglise kimbaguiste. Car, selon son porte-parole, elle vient de mettre à nu ce qu’elle considère comme “des plans machiavéliques”.
Les confessions religieuses étaient réunies lundi 8 juin dernier sous la modération du cardinal Fridolin Ambongo, les représentants de différentes confessions religieuses n’ont pas trouvé un consensus.
Dans communiqué mercredi dernier, les catholiques et les protestants ont affirmé que le blocage est dû à « l'intransigeance des uns et des rumeurs persistantes de la corruption, aussi par souci de privilégier une solution consensuelle ».
Christine Tshibuyi