Arrestation de Jean-Jacques Mamba : la société civile craint que cette situation génère un conflit entre les pouvoirs législatif et judiciaire

ACTUALITE.CD

Plusieurs responsables des organisations, réseaux et plateformes de droits de l'homme  craignent que l'arrestation de Jean-Jacques Mamba sans levée des immunités donne lieu à un conflit entre les pouvoir législatif et judiciaire.

 Ils l'ont fait savoir dans une déclaration lue, le lundi 25 mai, à l'Assemblée nationale.

" Nous responsables des animateurs des organisations, réseaux et plateformes œuvrant pour la promotion et la défense des droits de l'homme, thermomètre et pilier d'un Etat de droit avons appris comme tout le monde l'arrestation arbitraire de l'honorable Jean-Jacques Mamba par le parquet général près la cour de cassation pourtant, jouissant des immunités lui garanties par la constitution car encore en plein mandat dans la législature actuelle, acte susceptible de créer une situation qui, un peu plus clair peut non seulement jeter un discrédit sur le fonctionnement de la justice dans notre pays, mais aussi et surtout, risque d'entraîner un conflit entre les pouvoirs législatif et judiciaire avec comme conséquence direct, le dysfonctionnement de notre État", a dit Dieudonné Mushagalusha, porte-parle.

Ces membres de la société civile craignent un éventuel conflit entre le législatif et l'exécutif. Ils exigent sa libération sans condition au motif qu'il n'y a pas eu flagrance.

" considérant que des actes pareils sont des caractéristiques des pays où des dirigeants et partis au pouvoir utilisent pour régler les comptes aux hommes, il y a lieu de craindre que l'opinion nationale et internationale ne traitent la RDC d'un pays qui s'inscrit sur la voie de la dictature. Raison pour laquelle nous demandons que l'honorable Jean-Jacques Mamba recouvre sa liberté sans condition surtout que les faits qui sont mis à sa charge ne revêtent aucun caractère d'urgence et ne se justifieraient pas dans une flagrance ou dans une précipitation pour son arrestation", exigent ces organisations.

Ce même lundi, l'Assemblée nationale avait adopté une résolution à adresser au procureur général près la cour de cassation pour solliciter la main levée sur la détention du député Jean-Jacques Mamba et la fin de toute poursuite contre le précité.

Le procureur a dans sa réponse signifié à la présidente de l'Assemblée nationale qu'il a déjà fixé le dossier et s'en ai dessaisi.

Mis en résidence surveillée à l'hôtel Léon, Jean-Jacques Mamba comparaîtra ce mercredi 27 mai devant le juge. Il lui est le "faut en écriture et usage de faux". La plainte  avait été déposée contre lui par son collègue député, John Mpiana qui l'accuse d'avoir traffiqué sa signature contenue dans la pétition qu'il a fait signer pour la déchéance de Jean-Marc Kabund. Cette pétition a conduit à la déchéance du premier vice-président de la chambre basse du parlement, Jean-Marc Kabund. 

 

 Berith Yakitenge