Violences en Ituri: Aru, le seul territoire épargné jusque-là

Ph/actualite.cd

ACTUALITE.CD vous propose ce lundi une petite cartographie de la violence en Ituri (Est de la RDC). Cette province est considérée aujourd’hui comme celle qui enregistre plus de cas d’attaques. Tous ses territoires sont affectés, quatre sont touchés directement par les tueries et un (Aru) par les déplacés. 

Irumu

Avec ses 8 730 Km2, Irumu s’étend du Sud d’Ituri jusqu’aux alentours de Bunia, le chef-lieu. Le territoire est confronté à l’activisme du groupe appelé Shini ya Kilima. Ses membres s’attaquent parfois aux positions de l’Armée, pillent et coupent les routes. Ils sont très actifs notamment à Marabo, Sota ou encore Walu. Parfois, les combattants de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) en attente du processus de désarmement se signalent aussi dans des actes de banditisme urbain.

Mambasa

Mambasa est le territoire le plus vaste de la province avec 36 783 km2. La zone située à l’ouest de l’ituri connaît l’activisme des miliciens Maï-Maï Simba. Ils s’attaquent souvent aux mines gérées par des entreprises chinoises. Ils s’étaient également manifesté à Biakato contre les actions de la riposte menée contre la maladie à Virus Ebola. Il y aussi quelques incursions des ADF à la frontière avec le Nord-Kivu.

Djugu

Situé au centre-est de la province sur la rive occidentale du Lac Albert, Djugu est considéré comme le grenier de la province. Depuis 2017, les miliciens de CODECO y ont mené plusieurs attaques et parfois des violence pouvant être constitutifs de crime contre l’humanité, dit l’ONU. Ces miliciens sont de plus en plus actifs à Walendu Pitsi, Walendu Tatsi et Waledndu Watsi.

Mahagi

S’étendant au nord-est de la province, Mahagi est frontalier de l’Ouganda. Depuis plus de six mois, il est confronté à une arrivée massive des miliciens de CODECO, particulièrement actif à  Walendu Watsi.

Aru

C’est le plus petit territoire de la province (6740 Km), il s'étend au nord de l’Ituri, il est frontalier de l'Ouganda et du Soudan du Sud. Jusque-là, il n’est pas directement touché par les violences mais accueille des déplacés.