« Les militaires sont venus en retard. Les assaillants étaient déjà partis. Ils avaient fini leur opération. Ces miliciens de codeco s'organisent. Ils se regroupent en plusieurs petits groupes. Je crois qu’ils sont plus nombreux que les militaires déployés ici », s’étaient plaint sur ACTUALITE.CD, Jules Tsuba, président de la société civile de Djugu, après l’attaque du village de Djisa, groupement de Buku, chefferie de Bahema Nord, cette nuit faisant au moins 20 morts.
Lieutenant, Jules Ngongo, porte-parole de l’Armée dans la région décrit un nouveau mode opératoire des miliciens pour opérer dans le silence.
« Je crois qu’il faut avec la société civile et la population locale mettre en place un système d’alerte le plus rapidement possible. J’en appelle donc à plus de vigilance. L’ennemi sait les FARDC sont présentés dans la zone. Il cherche à tuer à la machette pour que l’Armée soit alertée plus tard possible », a t-il dit à ACTUALITE.CD
Il en appelle à plus de collaboration entre la population et l’Armée.
« Les opérations de poursuite ont été enclenchées, mais nous déplorons le fait que ces gens sont hébergés par des personnes qui refusent de les dénoncer. Avec notre effectif, nous ne serons partout et à tout moment que si la population collabore, c’est l’une des clés », a t-il ajouté.
L’officier appelle la population à faire confiance et à ne pas se décourager étant donné que les opérations sont en cours.
« Nous sommes en train de circonscrire la menace pour agir davantage comme c’était le cas à Mungwalu, à Kabakaba, là où des positions CODECO étaient clairement identifiées », a dit Jules Ngongo.
Les 19 victimes de cette attaque seront inhumées ce dimanche dans ce même village.
Franck Asante, à Bunia