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Démarcation du parc des Virunga : Lucha révèle que 15 de ses militants ont été arrêtés à Nyamilima et détenus à Goma
Femme
- Société
- Mardi 5 mai 2020 - 13:22
Le mouvement citoyen Lucha a, dans un communiqué ce mardi, lié les accusations de l’armée contre sa section de Nyamilima à sa lutte « appropriée par la population » pour la bonne démarcation du parc des Virunga dans ses limites situées dans le groupement Binza (territoire de Rutshuru).
A l’issue de trois manifestations organisées à cet effet, entre le 3 mars et le 3 avril à Nyamilima, le mouvement citoyen indique que 15 de ses militants ont été arrêtés et acheminés à Goma où ils sont détenus à la prison Munzenze.
« En effet, depuis un mois, à Nyamilima, les militants de la LUCHA sont victimes d’un harcèlement de la part du commandant FARDC, le colonel Zaïre, un ancien rebelle accusé des violations de droits de l’Homme et qui a intégré l’armée après le brassage des groupes armés avec les FARDC. Ce dernier est l’auteur de ces accusations et a ainsi délibérément induit en erreur sa hiérarchie. A la suite de ce harcèlement notre collègue Delcasse Muhindo s’était réfugié à la base de la MONUSCO. Il a été rendu à l’auditorat militaire et est détenu à la prison centrale de Munzenze à Goma depuis deux semaines. A ce jour, Samson Kasereka, l’un de nos militant et 14 membres de la population ont été arrêtés à leur domicile par les FARDC et détenus sans accès à leurs avocats et leurs familles. », dit le communiqué de Lucha.
Dans un communiqué lundi, le commandant intérimaire de l’opération sokola 2 au Nord-Kivu a signifié que dans la période entre le 20 janvier et le 2 mai que « la section Nyamilima (de Lucha Ndlr) en connivence avec les résidus de mai-mai AFRC ont organisé des actions contre les FARDC » et « le régiment 3412 des FARDC a perdu deux armes de type AK47 et deux de ses vaillants militaires (…) ont été abattus ».
Pour Lucha ces accusations sont « irresponsables et dangereuses » et vise à « décourager toute expression, pourtant légitime, des frustrations de la population au sujet de la démarcation du parc des Virunga ».
