RDC : « le besoin pour dynamiser l’économie pour les 3 prochaines années, c’est largement au-delà de 100 milliards USD » (Al Kitenge)

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La RDC tient à l’amélioration de ses relations avec les institutions de Bretton Woods. Félix Tshisekedi a même au cours de la 28ème réunion du Conseil des Ministres exhorté le Gouvernement à poursuivre les efforts pour la conclusion du programme formel avec le Fonds Monétaire International (FMI). Il avait insisté sur la cohérence des actions pour l’atteinte de l’objectif. Aujourd’hui, certains analystes suggèrent à l’Etat de voir grand.

ACTUALITE.CD a invité pour vous ce mardi 28 avril Al Kitenge, entrepreneur et économiste. Ingénieur chimiste, il a une expérience locale et internationale et intervient comme consultant dans plusieurs axes de l’économie, de la finance et du management.

« Le gouvernement a besoin de ces 360 millions de dollars pour alimenter la balance de paiement pour nous permettre de continuer à importer un certain nombre de bien de première nécessité. Encore une fois, il s’agit de très peu d’argent. Regardez la quantité d’argent qu’emprunte la Côte d’Ivoire, le Ghana, etc. », dit-il.

Le pays devra être plus ambitieux, tranche Al Kitenge.

« Vous allez vous rendre compte que nous devons être à mesure d’avoir 15 ou 20 milliards, pas quelques millions de dollars pour avoir notre premier ballon d’oxygène. Les besoins pour dynamiser l’économie congolaise pour les 3 prochaines années, c’est largement au-delà de 100 milliards USD», ajoute t-il.

L’un des axes qu’il préconise est l’innovation.

« Il faut innover dans la taille et dans la nature. La seule chose qui tient les congolais dans les tripes, c’est la peur de la gouvernance. La réalité, c’est que si on ne le fait pas nous allons continuer à mourir de malaria, de choléra de fièvre typhoïde », note t-il.

La RDC souffrira cette année. Les prévisions de 2020 ne sont plus opérantes. Déjà alors que le pays tablait sur un taux de croissance de 5,4% sur base des réalisations à fin juin 2019, le Fonds monétaire international annonçait un taux de 3,2 %.