Ses hommes sont redoutés, leurs tenues distinctes d’autres unités, pourtant la Garde Républicaine, est une unité comme d’autres au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (RDC). Elle n’a pas vocation à maintenir l’ordre public.
Janvier 2015 à Kinshasa, pendant les manifestations de l’opposition et de la société civile contre la révision de la loi électorale les forces de sécurité avaient tué par balles au moins 38 personnes, selon l’ONG Américaine Human Right Watch (HRW). Les éléments de la GR « étaient parmi ceux qui ont tiré à balles réelles sur les foules de manifestants. Les Gardes républicains ont aussi tiré sans distinction dans un hôpital, blessant gravement trois personnes. Human Rights Watch a documenté plusieurs cas dans lesquels des soldats de la Garde républicaine avaient emporté les corps de personnes tuées par balles, essayant ainsi de faire disparaître les preuves de ces meurtres », charge l’ONG.
En septembre 2016, à trois mois de la fin du second mandat de Joseph Kabila, ils étaient encore au-devant de la scène. Déployés, de fois, en uniforme de police, les éléments de la GR ont été responsables de nombreux abus.
HRW les accuse d’avoir tiré sur les manifestants, attaqué et brûlé les sièges de partis d’opposition, et brûlé à mort plusieurs personnes.
Pour ces abus, Ilunga Kampete qui commande cette Unité depuis 2014, avait sanctionné par l'Union européenne (UE) en décembre 2016, pour violations des droits de l'homme. Il a été e écarté, hier, par le Président Félix Tshisekedi. Kampete a été remplacé par Christian Tshiwewe, qui était son adjoint.
Quelques mois après son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi a fait intégrer quelques jeunes de son parti (UDPS) dans les rangs de la Garde Républicaine. Ces derniers qui font partie de sa première ceinture de sécurité ont été formés dans un pays de la Sous - région, avant d'intégrer le corps.
Christine Tshibuyi