Programme de 100 jours : “lorsque le président Kabila était au pouvoir il y avait la lutte contre la corruption, qu’on laisse le magistrat travailler” Atundu

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André Alain Atundu, cadre et l’un des communicateurs du Front commun pour le Congo (FCC), demande à l’opinion de ne pas faire pression sur les magistrats en charge des dossiers des présumés  détournements des fonds alloués à la construction des logements sociaux et des sauts de moutons à Kinshasa dans le cadre du programme d’urgence de 100 jours initié par Félix Tshisekedi il y a une année. 

Pour lui, le magistrat chargé des dossiers doit travailler librement tel que cela se faisait sous le régime de Joseph Kabila.

« Qu’on laisse le magistrat travailler dans son rythme parce que la pression de l’opinion, peut vicier (la procédure) par peur de représailles. Si l’opinion sait que M. Atundu est un grand voleur,  le magistrat en aura difficile à tenir compte des pièces du dossier et disculpe M. Atundu. Pour nous le FCC, d’abord nous ne sommes pas un syndicat, nous sommes pour la loi, l’émergence d’un Etat des droits. C’est ainsi que, lorsque le président Kabila était au pouvoir, et que nous exercions, il y avait la lutte contre la corruption, contre les violences faites à la femme et pour la promotion de l’élite notamment à travers les bourses de l’excellence » demande-t-il.

Au cours du Conseil des ministres du vendredi 28 février dernier, Félix Tshisekedi avait déploré que certains magistrats en charge des dossiers soient l’objet de menaces et des manipulations.

Pour sa part, le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) Augustin Kabuya avait mis en garde, le 29 février dernier, toute personne qui menacerait les magistrats chargés desdits dossiers. 

« Aucun magistrat ne peut craindre les intimidations de qui que c'est soit. Ils ont été nommés par le Magistrat suprême. Quiconque s'attaquera aux magistrats rencontrera l'Udps sur son passage, nous allons nous mobiliser pour le faire fuir. On nous a insultés que nous ne savons pas chercher l'argent, alors qu'eux, ils ont l'intelligence de voler l'argent. Les magistrats font leur travail, qu’ils puissent savoir qu'ils ont le soutien de l'Udps » avait déclaré Augustin Kabuya.

Depuis la semaine dernière, plusieurs responsables des entreprises qui travaillent dans le cadre du programme de 100 jours ont été interpellés et détenus à la prison de Makala. Il s’agit des chefs de l’Office des routes, de SAMIBO et de SAFRICAS. 

Christine Tshibuyi