Maniema : un des lieutenants du chef de la milice Malaika s’est rendu aux autorités

Un milicien dans l'Est de la RDC

Au Maniema, le lieutenant Yuma Sumu ya Nyoka, chargé des opérations de la milice Mai-Mai Malaika, qui opère à Karomo dans le secteur de Maringa en territoire de Kasongo, s’est rendu aux autorités politico-administratives de cette entité. Il a été présenté ce mardi 3 mars au Vice-gouverneur de la province ainsi qu’aux membres des services de sécurité du Maniema.

Devant le Vice-gouverneur Jean-Pierre Amadi, le lieutenant du Chef de Guerre Hassan Uzaifa Mitende explique que sa reddition est une réponse au message du Chef de l'Etat congolais demandant aux groupes armés de déposer les armes. 

« J’ai trouvé nécessaire de quitter la forêt et laisser ce que je faisais. Il y a de nouvelles autorités qui ont le souci de changement. C’est pourquoi, j’estime qu’il n’est plus nécessaire de continuer à faire la guerre. J’ai été en contact avec le Président de la société civile locale qui m’a mis en contact avec le Chef [Ndlr : l’administrateur de territoire] auprès de qui j’ai déposé mon arme et tous les effets militaires que j’avais. J’étais S3 Brigade chargé des opérations. Je conduisais une grande équipe. Alors que je me suis rendu dans mon village visiter ma famille, j’ai demandé aux 5 éléments qui m’avaient accompagné de déposer les armes, ils n’ont pas accepté et sont rentrés en brousse », a-t-il déclaré.

Cet acte a été encouragé par Jean-Pierre Amadi, qui en a profité pour lancer un appel aux autres miliciens encore actifs dans la brousse à Kasongo et partout au Maniema pour emboîter le pas.

« J’invite les autres miliciens encore actifs au Maniema de déposer les armes pacifiquement, surtout que la province a besoin d'eux pour son développement durable », a lancé le Vice-gouverneur du Maniema.

Le groupe armé constitué des autochtones actifs dans le secteur de Balanga accuse l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), de ne pas respecter le cahier de charge dans le processus de l’érection du parc National de la Lomami. Récemment, le responsable du Parc National de la Lomami a indiqué que ces miliciens se servent du parc comme alibi pour justifier leurs exactions dans cette contrée.

Chadrack Londe, à Kindu