Lubumbashi : la société civile alerte sur la politisation des manifestations contre l’insécurité

Photo ACTUALITE.CD.

La thématique bonne gouvernance du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga a réagi après les manifestations organisées ce mercredi 4 mars à Lubumbashi contre l'insécurité dans la ville. Elle fustige la politisation de la question sécuritaire et considère que cette marche devrait être communautaire et non pour des partis politiques.  

« Quand il y a insécurité, il y a toujours des morts. Et dans cet état, la population n'est pas contente. Quand elle marche, il faut l'écouter. Mais ce qu'il faut éviter, c'est de politiser la question sécuritaire. La marche d'aujourd'hui devrait être communautaire, sans partis politiques. La question sécuritaire reste une question communautaire qu'on ne doit pas mêler à la politique, puisqu'elle relève essentiellement des services de sécurité, de l'autorité locale et la communauté », a dit à ACTUALITE.CD, Bertin Tchoz, responsable de la thématique bonne gouvernance et sécurité du cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga.

L'insécurité qui a repris à Lubumbashi est à la base des manifestations organisées ce mercredi dans l'avant midi par des jeunes dont ceux aux effigies de l'UDPS venant essentiellement des Kalebuka et Kisanga ( commune Annexe) et Matshipisha ( commune de Lubumbashi ) devant le gouvernorat du Haut-Katanga.

Face à cette résurgence de l'insécurité à Lubumbashi, la société civile propose notamment le contrôle rigoureux des armes en circulation, et les mouvements des services de sécurité.

« Il y a beaucoup de choses à faire. Le problème des armes qui échappent au contrôle des services de sécurité. Il y a également des uniformes de la Police qui sont vendues partout. Aujourd'hui la police et la communauté sont en train de se défendre. Or, nous devons passer à l'étape de prévention. Dans la prévention, les services de renseignements doivent être redynamisés  et renforcer la collaboration entre population et forces de sécurité », a précisé M. Tchoz.

Ces derniers ont dénoncé l'insécurité et appelé à plus d'engagement des responsables pour faire face à cet état de choses. La nuit du dimanche à lundi, plusieurs maisons ont été visitées au quartier Kalebuka,  dans la commune Annexe. Des manifestations de protestation se sont suivies.

José Mukendi