RDC : « les magistrats n’accepteront plus jamais de travailler dans la médiocrité » (SYNAMAC)

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Les magistrats congolais ont décidé ce lundi 24 février, de suspendre la grève qu’ils ont entamé il y a deux semaines sur l’ensemble du pays. Sans donner un quelconque moratoire au gouvernement, le Syndicat national des magistrats du Congo (SYNAMAC) est ferme : les magistrats n’accepteront plus jamais de travailler dans la médiocrité.

« Pour montrer notre bonne foi (nous insistons sur ça) de suspendre momentanément la grève, le temps pour notre partenaire et les autres de poursuivre avec les négociations pour que le plus rapidement possible nous puissions trouver des solutions. (…) nous sommes des patriotes et nous voulons chercher des solutions aux problèmes de la république. Mais ce qui est vrai, les magistrats n’accepteront plus jamais de travailler dans la médiocrité, dans les conditions de travail actuel, bref dans la précarité. Et c’est le message que nous avons fait passer à nos partenaires. Cela doit changer. », a déclaré Me Isofa Edmond, président du SYNAMAC après l’assemblée générale au Palais de justice à Kinshasa.

Les magistrats promettent « d’évaluer le progrès accomplis durant le moment de suspension » et éventuellement réserver « une suite définitive quant au mouvement de grève ».

Le gouvernement clame sa « bonne volonté » de répondre aux préoccupations des magistrats mais se dit bloqué par le manque de moyens.

Le gouvernement est de bonne volonté. Il n’y a personne qui s’abstiendrait de donner de bonnes conditions aux magistrats. Nous y pensons. Lorsqu’il y aura des moyens adéquats les solutions seront apportées », avait indiqué samedi dernier Me Tunda Ya Kasende, Vice-premier ministre, ministre de la justice et garde de sceaux.

Le corps judiciaire s’insurge contre le prélèvement au taux de 12,5% de l’impôt professionnel sur la rémunération (IPR) sur leurs salaires depuis le mois de janvier dernier. Les magistrats dénoncent également la non-prise en compte de la nouvelle grille barémique transmise par le conseil supérieur de la magistrature au gouvernement.

Thérèse Ntumba