RDC: Tshisekedi a visité 30 pays, parcouru au total 202 399 km, soit l'équivalent de plus de 5 fois le tour de la terre (LUCHA)

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Dans son rapport sur le bilan de Félix Tshisekedi à la tête du pays depuis le 24 janvier 2019, la LUCHA constate que le Président a effectué au moins 39 déplacements à l'étranger et a visité 30 pays. Selon les calculs de ce mouvement citoyen, le Chef de l’Etat a parcouru au total 202 399 km, soit l'équivalent de plus de 5 fois le tour de la terre à l'équateur, ou encore 562km par jour. La LUCHA note aussi que Félix Tshisekedi a passé au total plus de 107 jours (3,5 mois sur 12) en déplacements à l'étranger, soit près d'1/3 de son temps, ou encore l’équivalent de 5 mois de travail à temps plein. 

« Néanmoins, il sied de mentionner que les investisseurs étrangers ne peuvent pas venir s’engager dans un pays où la corruption est institutionnalisée, où l’insécurité a atteint son summum et encore moins dans un pays où le climat des affaires n’est toujours pas assaini. Ces voyages n’ont pas à ce jour produit les effets escomptés. Par contre, ils ont coûté au trésor public des millions de dollars américains », dit le mouvement qui constate que s’agissant de ses déplacements à l’intérieur du pays, le président a visité 8 provinces sur 26, environ 31 % de provinces.

Félix Tshisekedi s’était exprimé, le 11 novembre, à Paris, au sujet de ses voyages. Il avait rejeté les allégations de gaspillage des fonds de l’Etat et avait soutenu que ces voyages avaient déjà ramené au pays plus d’un milliard de dollars américains et n'avaient couté, selon lui, pas plus de 50 millions de dollars.

 « Si seulement vous saviez comment j’ai envie de rester à la maison, à côté de ma femme et de mes enfants. Ces voyages ne sont pas une partie de plaisir. Ces voyages sont des épreuves. Partout où je vais tout le monde veut avoir des nouvelles du Congo (…) Je fais un travail, ensemble avec mes collaborateurs de chercher des investisseurs, les rassurer, etc. Ce n’est pas du tout des vacances », avait-il déclaré.

Dans son rapport, la LUCHA se montre pessimiste, elle pronostique que les réformes attendues ne seront peut-être pas engagées « car les institutions semblent être dans une tension politique latente. Les sorties médiatiques des membres de la coalition au pouvoir en sont une preuve irréfutable ». 

Elle demande au Chef de l’Etat de commanditer rapidement l'audit indépendant de la gestion financière et de la gestion des personnels de toutes les institutions, les établissements publics, entreprises publiques, et les administrations publiques au niveau national et provincial.