Depuis plus d’un mois, aucun cas de tueries de civils n’a été enregistré dans la région de Beni (Nord-Kivu). La dernière tuerie en date est celle du 28 décembre dernier, et qui avait fait des morts lors d’une attaque des présumés rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni .
La société civile de Beni indique que cette accalmie est le résultat des efforts conjugués par la population, l’armée et les autorités, ecclésiastiques notamment.
"Cette accalmie que nous vivons est le fruit de trois choses, d'abord il y a eu la pression populaire et cette pression a laissé à ce que nous vivions cette accalmie. Il y a eu également cette pression militaire : les opérations militaires contre les ADF ont permis à ce que l'ennemi soit également neutraliser. Et enfin, les plaidoyers de certaines autorités ecclésiastiques mais également ceux de la société civile et des politiciens", a reconnu Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
Pour sauvegarder cet acquis de l’accalmie, la société civile de Beni plaide pour le renforcement du système de renseignements.
"Nous présumons que si nous continuons dans cette allure nous avons la chance de vivre une stabilité totale. Notre vœu est de voir les FARDC continuer à faire pression sur ces ADF, mais également on doit développer le système de renseignements, parce que les ennemis sont encore là et le réseau de ces ennemis doit être démantelé. Nous pensons qu’aujourd'hui on doit avoir des infiltrés, des traîtres dans l'armée, dans la population, dans les politiques, on doit démanteler tout ce réseau dans toutes ces couches-là", plaide Kizito Bin Hangi.
Cette accalmie s’observe à Beni, après que la région ait connu, à l’intervalle de deux mois seulement, soit entre octobre et décembre 2019, la recrudescence des massacres des civils.
Yassin Kombi