RDC : Des jeunes de la coalition au pouvoir accusés de violence contre les defenseurs des droits de l'homme à Lubumbashi

Ph/actualite.cd

Les organisations de promotion et de protection des droits de l'homme, membres du groupe  "Ukingo wa watetezi" Gruwa , basées dans la province du Haut-Katanga s'insurgent contre la violence dont ont été victimes plusieurs membres de la société civile samedi dernier.  Elles  accusent un groupe des jeunes de la coalition au pouvoir , FCC - CACH,  d'être à la base de ces violences physiques. 


 Ces derniers étaient allés déposer un mémorandum auprès de l'exécutif provincial. 

" Le cadre de concertation de la société civile a lancé un appel à manifestation pour une marche pacifique en rapport avec le soutien aux instances judiciaires dans l'affaire Gecamines et ce pour une bonne  gouvernance des entreprises publiques . La marche pacifique a donc eu lieu selon l'itinéraire proposé jusqu'au gouvernorat de la province du Haut-Katanga où le vice gouverneur a reçu une délégation restreinte .Pendant que les autres collègues attendaient à la sortie ,  les ONGDH ont été étonnées de voir apparaître un groupe des jeunes qui ,sous l'oeil impuissant des éléments des FARDC et de la police commis au gouvernorat  pour administrer des coups aux manifestants " ,peut-on lire dans le communiqué des organisations de promotion des droits de l'homme ce lundi 20 janvier 2020 dont une copie est parvenue à ACTUALITÉ.CD .


Ces organisations non gouvernementales déplorent également l'enlèvement de certains membres de la société civile par ces mêmes jeunes présumés membres de la coalition FCC - CACH dans le Haut-Katanga. 

 

"... Ils ont également enlevé d'autres dont monsieur Léon Kalamb membre de l'ONG Human rescue qui s'est retrouvé quelques heures  après à la direction provinciale de l'agence nationale de renseignement. ceci est une forme de restriction de l'exercice des libertés publiques que les autorités politico-administratives veulent transparaître en laissant passer ces actes de violence contre les activistes des droits de l'homme " , poursuit ce communiqué. 


Les protestataires exigent l'ouverture d'une enquête dans ces actes de violence. 


" Face à ce qui précède, les ONGDH exigent aux autorités judiciaires l'ouverture des enquêtes judiciaires pour que les auteurs présumés répondent de ces actes " , concluent ces organisations du groupe Gruwa. 


Samedi dernier,  le cadre de concertation de la société civile du Haut-Katanga a organisé une marche pour soutenir l'audit et l'assainissement de la gestion des entreprises publiques par le président de la République, cas de la Gecamines.  

 

Sur plusieurs banderoles, ces activistes exigeaient clarté sur le dossier 200 millions de la Gecamines et appelaient à la démission du Président du conseil d'administration de cette entreprise de l'Etat. 

 


José Mukendi