RDC : « la Monusco veut partir une fois pour toute et le plus tôt serait le mieux » Leila Zerrougui

Photo ACTUALITE.CD.

Alors que son nouveau mandat court jusqu’au 20 décembre 2020, la Monusco a réduit ou carrément mis fin à sa présence dans plusieurs régions du pays. Sa patronne Leila Zerrougui, a évoqué mercredi 15 janvier la nécessité, de travailler pour la restauration d’une paix durable dans les zones encore instables avant le départ de la mission qui devrait intervenir « le plus tôt ».

« La MONUSCO était présente dans tous les territoires de la RDC. De nos jours elle est présente dans six provinces sur 26. Donc on est en train de mettre fin au processus de menace à la paix et de sécurité internationale. Nous voulons sortir au Congo pour ne plus y revenir car ça serait dramatique si une crise majeure avait eu lieu après nous et que nous serions obligés d'y revenir. Nous voulons partir une fois pour toute et le plus tôt serait le mieux. Nous voulons nous rassurer que ce grand pays au cœur de l'Afrique sera un jour celui qui va attirer l'Afrique et pas celui qui va l'enfoncer. », a affirmé la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC.

Fin 2019, des manifestations anti-Monusco ont eu lieu dans plusieurs provinces du pays pour exiger le départ de la mission à cause notamment de son “inaction et impuissance” face aux tueries des civils à Beni. L’une des bases des casques bleus était saccagée et incendiée par les manifestants au quartier Boikene à Beni.

Pour l’instant, la cheffe de la Monusco affirme travailler pour la stabilisation des régions du Kasaï, du Tanganyika, le Nord et le Sud-Kivu.

« On va réduire la menace sécuritaire dans le Kasaï et dans le Tanganyika dans les jours proches puisqu'on prépare un accord avec le FBI et peut être les tueries vont se calmer. Nous allons réduire la menace sécuritaire dans le Nord et Sud-Kivu et la Monusco va quitter ces provinces parce qu'elle ne peut pas rester là où il n'y a pas une situation qui nécessite sa présence », a-t-elle précisé.

A l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté fin décembre dernier la résolution 2502 par laquelle il proroge jusqu’au 20 décembre 2020, le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et, à « titre exceptionnel », celui de sa brigade d’intervention. Ainsi, la MONUSCO maintiendra un effectif maximum autorisé de 14 000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées. 

Thérèse Ntumba