RDC : Interdite à Kinshasa, la marche de Lamuka est autorisée à Goma

Une partie du boulevard Kanyamuhanga comprise entre rond-point singers et rond-point chukudu en ville de Goma/Ph Ley Uwera ACTUALITE.CD

Le maire de la ville de Goma, Timontée Muissa a pris acte mercredi de l’organisation de la marche dite d’indignation par la coalition Lamuka ce vendredi 17 janvier 2020 pour entre autres, dénoncer la persistance de l’insécurité caractérisée surtout par les tueries des civils à Beni.

C’est le parti de Martin Fayulu, ECIDE qui avait saisi l’autorité urbaine de Goma à propos de cette manifestation prévue à l’occasion du 59ème anniversaire de la mort du premier Premier ministre, Patrice Emery Lumumba.

« Je suis en possession de votre lettre, à cet effet je demande aux services de sécurité me lisant en copie de veiller à votre encadrement », acte Timothée Muissa dans sa réponse adressée au député national Jean Baptiste Kasekwa, secrétaire exécutif de l’ECIDE Nord-Kivu.

La marche a plusieurs itinéraires avec point de chute l’esplanade du stade de l’Unité juste en face du commissariat provincial de la Police nationale Congolaise (PNC).

« C’est une marche patriotique ouverte à tous les citoyens et membres des partis politiques sans être autorisés à venir avec les drapeaux de leurs partis politiques. Nous avons les axes : Terminus Katindo-Signers, Majengo-Signers, Signers-BDEGL, Rond-point Amani-Cercle sportif et point de chute à l’esplanade du stade de l’unité où il y aura un meeting. [Le lieu du meeting est juste en face du commissariat provincial de la police] c’est un endroit public, on n’a jamais déplacé le stade parce que le commissariat de la police est là », a dit à ACTUALITE.CD le député national Jean Baptiste Kasekwa. 

Les mesures sont prises pour que tout se passe « paisiblement possible ».

« Nous avons informé le maire de ville, il a instruit les services de l’ordre pour un encadrement. Je viens d’un échange avec les responsables des services de sécurité, on a dialogué à bâton rompu sur les modalités de sécurité, nous sommes en train de travailler avec les brigades internes à nos partis politiques, nous allons faire notre part et nous avons également demandé à la police de faire sa part. La marche pacifique n’est pas une guerre entre population et services de sécurité. Il n’y a pas de crainte à se faire, nous allons nous entraider pour que ça se passe le plus paisiblement possible », a ajouté M. Kasekwa.

A Kinshasa, cette marche est interdite par le gouverneur Gentiny Ngobila qui, dans une correspondance au secrétaire général de Nouvel Elan d’Adolphe Muzito, a évoqué le contexte politique actuel soulignant que la manifestation est « susceptible de troubler l’ordre public ». Mais les organisateurs maintiennent la marche pour ce 17 janvier. Ils dénoncent une interdiction en violation de la constitution de la part de Ngobila.

Grace Bolakongo