RDC-Djugu: au moins 233 miliciens de CODECO se sont rendus

Au moins 233 miliciens du groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) se sont rendus ce vendredi 3 janvier 2020 aux FARDC. D'après le Colonel Kamuhanda  Lobho Désiré, un des facilitateurs, ces éléments sont actuellement  installés dans le site de pre-cantonnement de Kpandroma, dans le territoire de Djugu (Ituri).

« Nous sommes fiers d'avoir accompli la mission que l’Etat congolais nous avait confiée. Au moment où je vous parle, nous avons réussi à faire quitter de la brousse 233 miliciens. Ils ont quitté leur bastion du village Jiba. Ngudjolo, qui est leur chef, nous a promis de quitter bientôt la brousse avec un autre groupe. Les 233 miliciens sont maintenant sur le site de pre-cantonnement ici à Kpandroma », a t-il déclaré.

Il a précisé qu’ils sont pris en charge par l’Etat congolais.

« Nous allons maintenant continuer avec les différentes opérations: Nous allons sensibiliser la population, parler avec d'autres miliciens qui sont encore dans la brousse et frapper ceux qui sont contre la paix à Djugu », ajoute t-il.

En juin 2019, des officiers issus des communautés souvent en conflit (hema et lendu) ont été chargés de mener une campagne de sensibilisation pour demander à la population de se désolidariser avec les miliciens. Des contacts ont été établis avec quelques leaders de CODECO et ont permis la reddition de certains d’entre ces combattants. La campagne se poursuit, d’après plusieurs sources, dans le but d’atteindre au moins 1000 miliciens rendus avant de passer à la phase de cantonnement.

L'information est confirmée par le gouverneur intérimaire de la province Ucirchan BULE sans donné plus de détails là dessus.

« Nous sommes en contact permanent avec ce groupe armé à travers notre équipe qui est sur terrain. Nous sommes maintenant sur le front politique. Nous allons bientôt engager les pourparlers avec ce groupe pour tenter de réduire leur nocivité », a t-il déclaré.

Les violences armées ont éclaté dans le territoire de Djugu depuis décembre 2017. Des milliers de civils ont été tués et plusieurs maisons incendiées.

Franck Asante, à Bunia