RDC-Beni: 60 militaires tués et 175 blessés en deux mois 

ACTUALITE.CD

Les FARDC annoncent qu’en l’espace de deux mois, 60 militaires sont morts sur le champ de bataille et 175 ont été blessés. Elles dénoncent également une campagne menée contre elles.

« Nous nous indignons de cette accusation gratuite de nature à démoraliser nos troupes et à remettre en cause le lourd sacrifice consenti pour la protection de la population », a dit le Général Major Kasonga Cibangu Léon-Richard, porte-parole de l’Armée dans une communication faite ce samedi.

Plus de 200 civils ont été tués dans le territoire de Beni depuis le 5 novembre, selon plusieurs sources dont Kivu Security. Plusieurs voix dont Martin Fayulu évoquent des complicités dans l'Armée, ce que démentent les FARC.

L’Etat-major Général des Fardc évoque une guerre non conventionnelle menée dans le Grand Nord.

Par ailleurs, Félix Tshisekedi, dans son message de voeux, disait être convaincu que la stratégie mise en place permettra de restaurer la paix dans l’Est de la RDC et dans tout le pays. 

Outre la mise en place d’un état-major avancé à Beni, le président de la République avait affirmé que les 11 000 militaires qui avaient passé plus de temps dans la région ont été relevés par 21 000 autres. Aucune source indépendante n’a pu jusque-là confirmer ces chiffres.  Dans son discours sur l’Etat de la nation, il avait également dit qu’une brigade d’intervention rapide et de force spéciale a été formée et déployée dans cette partie du territoire. Des unités supplémentaires de la Police nationale congolaise ont également été déployées dans de grandes agglomérations du territoire de Beni, conquises par les FARDC.

Le général Fall Sikabwe a pris le commandement de la 3ème Zone de défense (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema, Tshopo, Bas-Uele et Haut-Uele). Le général Jacques Nduru a remplacé le général Marcel Mbangu à la tête des opérations Sokola 1 à Beni, pour ne citer que ces quelques arrivées dans la région. Mais la situation sécuritaire dans la région reste au rouge. Les combattants ADF ont multiplié les attaques contre les civils depuis le lancement des opérations d’envergure, fin octobre 2019. Plus de 300 personnes ont été tuées dans diverses attaques en moins de trois mois.