Le député provincial Homer Bulakali s’est recueilli ce dimanche 29 décembre au cimetière des victimes du massacre de Makobola au Sud-Kivu. C’était dans le cadre de la commémoration du 21ème anniversaire de cet événement macabre, qui date du 30 décembre 1998.
« Nous sommes allés commémorer les 21 ans du massacre de Makobola qui avait coûté la vie à plus de 1 000 personnes. Il y a des voix qui parlent de 1 478 personnes. Selon l'ONU 702 personnes. Certains indépendants parlent de 818 personnes. Il y a un mois passé, j'étais à Fizi où il fallait aider la population à délier des langues pour faire connaître la vérité sur ces massacres », explique Homer Bulakali.
Il félicite les forces vives pour leur implication et promet de faire parvenir ses recommandations à la présidence pour l’obtention d’un tribunal international pour le Congo.
« Je suis heureux que le gouvernement provincial s'est approprié mon combat. Je suis également heureux que la société civile, l'armée et la police soient représentées. C'est le premier pas vers la démarche de la recherche d'un tribunal pénal international pour le Congo que tout le monde a demandé. Donc, je ne suis plus seul à me battre pour cela. Nous irons à la présidence avec nos recommandations qui vont dans le sens de l'octroi du tribunal international pour le Congo », indique-t-il.
Et de préciser : « Ce tribunal va consister à traiter de la matière dont les tribunaux congolais n'ont pas des compétences. C'est depuis 2012 que j'ai commencé cette lutte et j'ai été plusieurs fois arrêté à l'ANR. Avec le docteur Mukwege nous demandons la mise en place de ce tribunal ».
S’agissant des FARDC, le député Homer Bulakali accuse l’armée congolaise de détenir des étrangers en son sein.
« Il y a des étrangers dans notre armée. Ils sont Ougandais, Rwandais, Burundais et d'autres. James Kabarabe et d'autres éléments peuvent servir des témoignages. Il y a même l'ONU qui s'était rendu coupable dans d'autres endroits et qui mérite un jugement sévère », raconte-t-il.
Justin Mwamba