Cardinal Ambongo à Butembo: « il faut avoir confiance en l’armée, en la police, en la Monusco. Les erreurs, on peut les corriger »

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Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu dit une messe à l’Esplanade Tshaka Tshaka de Butembo (Nord-Kivu). Devant des milliers de fidèles et diverses personnalités, l’archevêque de Kinshasa a témoigné de la solidarité de l’Eglise catholique envers les populations de Beni-Butembo.

« Plusieurs familles dans ce diocèse on vécu des situations difficiles. La vie dans nos familles est paralysée. Les membres de nos familles meurent de toutes sortes des causes comme Ebola. Les membres sont séparés, divisés et ne se font plus confiance. Tout le monde a peur », a décrit le prélat.

Il a également appelé les populations à avoir confiance aux forces de l’ordre dans la lutte contre les violences armées.

« Il faut avoir une attitude de reconnaissance et de gratitude vis-à-vis de ces gens. Ils ont peut-être abandonné leurs familles et sont là pour nous. Confiance en l’armée, confiance en la police, confiance en la Monusco. Les erreurs, on peut les corriger. Le front n’est pas que sécuritaire, amis aussi humanitaire », a t-il ajouté.

Il a également appelé à plus de responsabilité collective dans la construction d’une société pacifiée.

« La solution, c’est dans la planification d’une société pacifiée, en éduquant aux valeurs, l’éducation à l’esprit d’unité et la confiance d’appartenir à une famille, la confiance mutuelle. C’est aussi la rechercher de la paix, le respect et la protection de la vie. Nous devons avoir le sens du discernement », a t-il déclaré.

Butembo est la dernière étape de cette visite du prélat catholique dans un Grand-Nord-Kivu secoué par la guerre des ADF à Beni et l’épidémie d’Ebola. Après la messe, il est prévu des échanges avec les autorités et les membres du patronat local. Lundi, le cardinal Fridolin Ambongo devra visiter quelques œuvres de l'Eglise, dont l'Université catholique du Graben, avant de regagner mardi Kinshasa, via Goma.

Claude Sengenya