Après l’homélie d’Ambongo à Beni, Monusco : «Sans l’engagement de la population, on ne peut être alerté en cas d’attaque»

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) a, au cours d’une messe dite samedi à Beni, par le Cardinal Fridolin Ambongo, appelé la population à la collaboration. 

D’après le chef de bureau de la Monusco à Beni, la collaboration de la population permettra à la mission d’etre alertée en cas d’attaques, et permettre, par conséquent, son intervention en vue de la protection des civils.

 
«Pour nous, nous essayons d'arrêter les tueries. Le problème est que la forêt (de Beni, où se déroulent les combats) est très dense. Nous faisons les patrouilles partout dans la zone. Sûrement, il y a des fois que les massacres ont pu avoir lieu pas très loin de nous,  c’est parce que nous avons un système d'alertes qui engage la population sans son engagement. Pour nous, c'est très difficile d'avoir une alerte pour qu'on réponde dans un plus bref délai. (Hors), sans ces alertes, sans le soutien de la population, on ne peut pas savoir qu'il y a une tuerie», a indiqué, au micro d’ACTUALITE.CD,

Omar Aboud, chef de bureau de la Monusco au Grand Nord-Kivu. 
Cet appel à la collaboration intervient après des habitants ont manifesté à plusieurs reprises, depuis novembre dernier, à Butembo et Beni, pour dénoncer la passivité de la mission onusienne face à la résurgence des tueries dans la région de Beni. Des jeunes manifestants ont accusé la Monusco de ne rien faire pour protéger les civils. 

Yassin Kombi