La porte-parole de l’Union Européenne (UE), Maja KOCIJANCIC, s’est exprimé ce vendredi 29 novembre sur la situation sécuritaire en RDC, depuis Bruxelles. Dans sa déclaration, elle condamne les attaques des groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et appelle la population à exprimer ses revendications dans la paix.
« Les attaques lâches commises par des groupes armés, en particulier les Allied Democratic Forces (ADF), contre les populations civiles dans certaines régions du Nord Kivu et de l'Ituri en RDC durant les dernières semaines sont inacceptables. L'Union européenne présente ses condoléances aux familles et proches des victimes », a dit la porte-parole de l’UE.
Par ailleurs, l'UE exige des poursuites judiciaires contre les auteurs des violences contre la MONUSCO et les acteurs de la riposte Ebola, car pour elle, les populations affectées doivent revendiquer dans la paix.
« Alors que la Monusco et les acteurs de la riposte Ebola jouent un rôle essentiel dans la stabilisation de la région, les actes de violence à leur encontre sont également injustifiés. Les auteurs de toutes ces violences doivent être traduits en justice. Les populations vivant dans les zones affectées doivent pouvoir exprimer leurs revendications, leur besoin légitime de sécurité et justice de manière pacifique ».
La réunion du conseil de sécurité du lundi 25 novembre dirigé par le chef de l’Etat avait décidé de la mise sur pied des opérations communes entre l’armée nationale et les forces des Nations Unies. C’est ce que reprend la porte parole de l’Union Européenne, tout en précisant que ce n’est que de cette manière que la paix durable sera rétablie dans l’Est du pays.
« Comme annoncée par les autorités congolaises, une coopération plus étroite entre les FARDC et la MONUSCO est nécessaire pour renforcer les mesures de protections des civils. Ce n'est que dans ces conditions qu'un retour à une stabilité durable dans la région sera possible. L'UE, en coordination avec ses partenaires internationaux, continuera de soutenir les autorités congolaises et la population dans la consolidation de la paix, de la stabilité et du développement durable et inclusif en RDC », a continué Maja KOCIJANCIC
La population en colère avait saccagé le lundi 25 novembre passé la base de la MONUSCO située à Boikene, à Beni (Nord-Kivu). Après avoir tenté de mettre le feu, plusieurs biens ont été détruits et d’autres pillés. Au moins 81 civils ont été tués depuis le 5 novembre, en territoire de Beni (Nord-Kivu), d’après les statistiques fournies par Kivu Security, un projet commun du Groupe d’Etude du Congo (GEC) et Human Right Watch (HRW).
Thérèse Ntumba