RDC : En vertu de la realpolitik, négocier avec les ADF ?

ACTUALITE.CD

La très préoccupante situation sécuritaire à Beni ne laisse indifférent aucun esprit épris de paix. Manifestement, il s'avère nécessaire de repenser la stratégie contre les ADF dont est répandue une grille de lecture peu réaliste.

L'enjeu et le défi consistent actuellement à faire cesser les massacres contre les populations civiles et à rétablir la confiance entre les acteurs en présence, visibles et occultes, face à l'activisme de cette force négative, la plus dangereuse de la région. Quoique l'on dise, le plus dur à faire ingurgiter aux populations est que le mandat de la Monusco, accusée d'inaction, sera renouvelé fin décembre courant. C'est irréversible.

Il est capital à cet effet que la RDC réussisse à gagner le pari d'obtenir du Conseil de sécurité de l'ONU le renforcement de la responsabilité de la Monusco dans la lutte contre les forces négatives et, surtout, le rétablissement de l'autonomie opérationnelle de la Brigade d'intervention dont l'engagement aux côtés des Forces armées de la RDC avait donné lieu à la victoire sur les M23, fin 2013.

En outre, le gouvernement devrait s'employer à mieux prendre en charge les effets inévitables des opérations militaires au bénéfice des populations abandonnées à leur triste sort mais dont l'appui est  indispensable au succès de cette guerre à la fois symétrie et asymétrique contre les ADF. Entre-temps, il n'est pas un signe de faiblesse que de négocier, secrètement bien sûr, avec les ADF, option écartée dans la stratégie en cours d'exécution. Il se pose donc un problème de cohérence stratégique. Pourquoi vaut-il la peine de négocier avec les ADF (...) ?

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