Une cinquantaine d'agents de la riposte contre l'épidémie d'Ebola de la zone opérationnelle de Butembo ont déclenché samedi 9 novembre dernier une grève partielle pour réclamer la paie de leurs trois mois d'arriérés. Dans un mémorandum rendu public à l'issue d'une réunion d'évaluation de leur mouvement de revendication, les grévistes précisent qu'ils vont observer un service minimum pendant 72 heures. Ces agents mécontents de leur traitement sont notamment les membres des noyaux chargés de communication de risque et d'engagement communautaire dans 12 zones de santé (Kyondo, Katwa, Masereka, Alimbongo, Kalunguta, Vuhovi, Kayna, Manguredjipa, Biena, Lubero, Masereka et Butembo).
"A l'issue d'une réunion d'évaluation de revendication de nos arriérés de payement de prime, ayant constaté qu'il n'y a pas d'avancée significative dans les revendications, décrétons une grève avec service minimum pendant 72 heures. Dépasser ce délai, nous passerons à des grèves sèches et autres actions de grande envergure", lit-on dans leur déclaration.
Ils précisent que pendant cette grève partielle, certains services seront suspendus, notamment les réunions de la sous-commission communication, l'envoie et partage des rapports, la participation aux réunions de sous-coordinations et aux différentes formations. Une source à la coordination de la riposte à Butembo a précisé à ACTUALITE.CD que les agents grévistes sont ceux qui sont pris en charge par le ministère de la santé. Car "l'OMS et UNICEF ont déjà payé leurs employés".
Contacté par ACTUALITE.CD, le docteur John Kombe, coordonnateur de la riposte contre l'épidémie d'Ebola à Butembo a rassuré que des contacts sont en cours pour trouver une solution. "Ce sont des gens qui ont travaillé, qui nous ont aidé dans ce combat contre Ébola, ils méritent leurs salaires. Des contacts sont en cours, pour qu'ils soient payés", a rassuré le docteur John Kombe.
Claude Sengenya à Butembo