RDC : Les députés de Lamuka étaient véritablement élus par le peuple, ils doivent siéger » ( Steve Kivuata)

Martin Fayulu, candidat commun de la coalition "LAMUKA"

Steve Kivuata, un des communicateurs de Lamuka et cadre du Nouvel Elan d’Adolphe Muzito, a réagi aux propos tenus par Moïse Katumbi, lors de son meeting, samedi dernier, à Goma. Le leader d’Ensemble pour le changement avait demandé, sans le citer nommément, à Martin Fayulu de retirer ses députés de l’Assemblée nationale s’il ne se considère pas comme opposant. Pour sa part, Steve Kivuata estime que les députés Lamuka étaient « véritablement et légitimement élus » et dans ce sens ils doivent siéger au parlement.

« Nous estimons que tout vrai débat à Lamuka devrait se faire au sein du présidium avec les leaders entre eux. Mais, à la limite, nous estimons que les élus de Lamuka sont des véritables élus du peuple et en tant que tels ils ont le droit d’entrer dans les institutions. Mais, aujourd’hui si nous refusons de nous dire de l’opposition, c’est tout simplement parce que les élections étaient bâclées. Et dans notre dernière réunion de Lamuka, à Lubumbashi, nous avons clairement dit dans notre communiqué final que la majorité parlementaire était fabriquée et que l’élu à la présidentielle était notre candidat Martin Fayulu Madidi. Nous ne voyons pas où est-ce qu’il y a contradiction entre nous à moins qu’il y ait certaines personnes qui commenceraient à nager à contrecourant », a-t-il dit à ACTUALITE.CD

Il estime que dans un contexte d’un « hold-up électoral » ou d'un « deal » au sommet de l’Etat, ils ne peuvent pas se déterminer comme étant « globalement » de l’opposition mais plutôt une résistance qui devraient influencer les reformes.

« Au niveau du parlement, nous contestons la légitimité de la majorité parlementaire. Il y a des élus au sein du parlement qui l’ont été réellement par le peuple congolais, principalement les élus de Lamuka. En ce qui concerne la présidentielle, nous disons qu’il y a eu un deal au sommet de l’Etat et aujourd’hui tout le monde est en train de constater que le Président actuel n’a pas été élu par le peuple et au fur et à mesure les dossiers vont sortir. Jusqu’aujourd’hui, on ne sait pas si les 7 millions de voix qu’on lui accorde par la CENI  proviennent d’où, de quelle province, de quel bureau de vote ? Dans ce contexte-là, nous ne pouvons pas nous déterminer globalement comme étant de l’opposition, mais plutôt comme étant la résistance pour arriver en définitive à faire des reformes pouvant nous permettre d’aller aux élections anticipées qui seront des véritables élections où le peuple choisira ses dirigeants et non pas Kingakati, moins encore certains juges », ajoute-t-il.

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Berith Yakitenge