Sud-Kivu : à Bukavu, les enseignants des écoles catholiques ont repris la grève ce lundi pour réclamer un salaire « décent »

Les enseignants des écoles conventionnées catholiques de Bukavu (Sud-Kivu) ont repris, ce lundi 21 octobre, la grève sèche pour réclamer des mesures d’encadrement de la gratuité de l’enseignement promue par le gouvernement.

Plusieurs élèves notamment de Lycée Wima, Lycée Cirezi ainsi que  Saint Paul ont regagné leurs domiciles après avoir constaté l’absence des enseignants.

" Nous rentrons à la maison parce que les enseignants ne sont pas venus ",  témoigne une élève de la 3ème pédagogie du Lycée Wima.

La grève devra prendre fin jusqu’à ce que le gouvernement paye un salaire “décent” à ces enseignants. En attendant, ils appellent les parents à garder leurs enfants à la maison.

" On ne doit pas considérer l'enseignant comme quelqu'un qui travaille dans une maison comme domestique et donc si l’Etat est là pour payer décemment les ministres, les députés et non pas  l'enseignant. Là nous disons non parce que nous savons comment nous travaillons. Nous disons au gouvernement de nous payer un salaire décent. Le gouvernement doit nous prendre en charge et nous disons à tous les parents de garder leurs enfants à la maison à partir de ce lundi parce que nous devons attendre à ce que le gouvernement nous paie", a dit David Byamungu, enseignant au collège Saint Paul de Mbobero.

Les portes des écoles sont fermées en attendant la nouvelle assemblée générale des enseignants des écoles conventionnées catholiques pour décider sur le “pour” ou le “contre” d’une grève à durée indéterminée. Cette reprise de la grève intervient après deux semaines de l’ultimatum des enseignants et syndicalistes donné au gouvernement central lors d’une assemblée générale.

Lors de son dernier passage à Bukavu, Vital Kamerhe Directeur du Cabinet du Chef de l’Etat avaient reçu les syndicalistes des écoles catholiques et avaient promu de régler leur situation dans un futur proche.

Justin Mwamba