Affrontements à Lubumbashi : ce sont des ex-combattants abandonnés par les autorités qui se sont réarmés et entourent Lubumbashi, affirme le porte-parole de Gédéon Kyungu

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Thierry Mukelekele, porte-parole de Gédéon Kyungu Mutanga, indique que l’ancien chef de guerre n’est pas impliqué dans l’attaque des présumés éléments Bakata Katanga (sécessionnistes), qui se sont affrontés, ce vendredi 11 octobre, avec les forces de l’ordre dans les communes de la Rwashi et Annexe.

Il indique qu’il s’agit des miliciens “Bakata Katanga” abandonnés par les autorités qui se sont réarmés et insécurisent la ville de Lubumbashi.

« Nous sommes allés vers les autorités et nous leur avons dit que les jeunes gens, partis de Kitona, il y a de cela deux ans, et abandonnés à l'aéroport de la Luano, se sont réarmés. Il faut les entendre et trouver des solutions. Il y en avait, à l'époque, 400 au total. Nous avons sollicité qu'ils soient rapatriés à Mitwaba et d'autres contrées de provenance, aucune solution. Ce sont des jeunes qui ont été amnistiés, arrêtés le 23 mars 2013, à l'occasion de la sortie de Gédéon Kyungu en 2016. Ils étaient à Kitona et n'ont pas été entretenus par les autorités politiques », a dit à ACTUALITÉ.CD, Thierry Mukelekele, porte-parole de Gédéon Kyungu Mutanga.

Les affrontements entre les miliciens Bakata Katanga et forces de sécurité  coïncident avec le 3ème anniversaire de la reddition de Kyungu Mutanga. Le parti politique de Gédéon Kyungu avait d’ailleurs prévu un meeting, ce vendredi, à Lubumbashi, avant de l’annuler.

« Cela n'a rien à voir avec Gédéon Kyungu. La confusion que ces gens-là ont voulu semer, c'est de profiter le jour que le président de MIRA, Mouvement des Indépendantistes Révolutionnaires Africains, devait tenir son meeting pour qu'on lui impute ce qui s'était préparé. Les autorités connaissent ce qui se passent et là où habite Gédéon Kyungu. Et cette situation était prévisible. Pour éviter la confusion, il y a des bruits des bottes autour de la ville de Lubumbashi, et les autorités étaient au courant de cette information. Il y a eu négligence », a ajouté le porte-parole de Gédéon Kyungu.

Le bilan des affrontements de ce vendredi n’est pas connu. Les autorités de l’armée et de la police se rejettent les responsabilités de communiquer sur cette question. Plusieurs activités sont restées fermer, les écoles aussi dans les communes Annexe et Rwashi. Cette situation a touché également la commune industrielle de Kampemba où les activités commerciales ont été également fermées.

José Mukendi